Le Conseil d'État français a entériné ce vendredi l'expulsion vers la Tunisie de l'imam « radical » Mahjub Mahjubi, qui dirigeait des prêches depuis la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, située dans le département du Gard, dans laquelle il avait tenu des propos antisémites. commentaires sexistes et intolérants.

La Haute juridiction administrative a indiqué que « certaines déclarations » de l'imam, « compte tenu de leur caractère public », de leur « position sociale », ainsi que « de l'impact qu'elles ont pu avoir sur leur auditoire », constituent des « actes de dénonciation explicite et provocation délibérée de discrimination », ce qui constitue un motif d'expulsion.

« La décision d'expulsion n'apparaît pas manifestement disproportionnée aux finalités pour lesquelles elle a été adoptée », a indiqué le Conseil dans une ordonnance rapportée par la chaîne de télévision française BFM TV.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a célébré la décision du Conseil d'Etat dans un message publié sur le réseau social X, où il a déclaré qu'il s'agissait d'une « victoire importante contre l'islam radical ».

Selon le décret d'expulsion, l'imam « transmettait une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l'Islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs » de la France. Parmi eux figurent « les discriminations à l'égard des femmes », qu'il définit comme « inférieures » et qui « doivent être guidées et contrôlées par les hommes », ainsi que des propos haineux à l'encontre des Juifs, qu'il qualifie d' »alliés de l'Antéchrist ».

Mahjubi, né en Tunisie et vivant en France depuis 1986, est marié à une femme de nationalité française. Ses sermons ont suscité la controverse après qu'il ait été révélé qu'il avait qualifié le drapeau tricolore de « satanique ».

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