MADRID, 13 mars (EUROPA PRESS) –
Le président français Emmanuel Macron a appelé à la “responsabilité” des “oppositions”, en référence au Parti républicain, pour garantir l’approbation parlementaire de sa réforme controversée des retraites.
“Cette réforme est urgente pour le financement de nos retraites et la solidité du pays. Nous avons une majorité solide”, a déclaré Macron, selon la télévision française BFMTV.
“Nous devons porter ce discours et en appeler à la responsabilité des oppositions qui pourraient voter pour la réforme”, a ajouté Macron.
En particulier, le gouvernement fait appel au parti conservateur Los Republicanos. “Ce serait fantastique d’avoir un parti qui vote au Sénat mais pas à l’Assemblée nationale”, a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. “La culture de la droite, c’est l’équilibre des finances publiques”, a-t-il souligné dans des déclarations à France Info.
Plus précisément, il a critiqué les députés qui s’opposent désormais au texte alors qu’ils y étaient favorables lors de la campagne présidentielle. “A force d’incohérences nous n’allons nulle part”, a-t-il indiqué.
Désormais, on spécule sur un nouveau recours du gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution, une sorte d’épreuve législative par laquelle toute norme est approuvée à moins qu’une motion de censure ne recueille le soutien nécessaire.
Si le gouvernement recourait au 49.3 “ce serait enfreindre les règles de la démocratie” et devrait attendre des “réactions”, selon le dirigeant de la Confédération générale des travailleurs (CGT), Olivier Mateu. La CGT a porté l’essentiel du poids des sept semaines consécutives de protestations contre la réforme des retraites.
La dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen a également prévenu ce lundi qu’elle présenterait une motion de censure et qu’ils voteraient en faveur des autres qui seraient présentées si le gouvernement recourait au 49.3.
Cependant, le porte-parole de l’exécutif français, Olivier Véran, a souligné que le 49.3 est “un outil constitutionnel (…) utilisé, réutilisé et réutilisé sous certains mandats”, en référence à l’ancien premier ministre socialiste Michel Rocard. En tout cas, il a souligné que “ce n’est pas un outil auquel nous pensons”.
“Tous les partis d’opposition n’ont pas dit qu’ils allaient voter contre”, a-t-il souligné. Les sénateurs de Los Republicanos ont voté en faveur de la proposition législative promue par La República En Marcha, le parti de Macron.