BAGDAD, 28 août (DPA / EP) –

D’éminents représentants des pays du golfe Persique, comme l’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al Zani, ainsi que l’Iran, participent ce samedi à une conférence internationale à Bagdad, avec le président de la France, Emmanuel Macron, comme un grand européen invité, dans le but d’apaiser les tensions régionales et de planifier un nouveau scénario de dialogue après la chute de l’Afghanistan.

Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite et d’Iran tenteront également de mener un rapprochement après des années de division sur leur rivalité, désormais représentée dans la guerre au Yémen, où Riyad soutient le gouvernement et l’Iran soutient les insurgés houthis.

Le Premier ministre irakien Mostafa al Kazemi a appelé à la protection de son propre pays. « Je ne laisserai pas l’Irak devenir un terrain de conflit régional, et c’est pourquoi cette conférence représente la volonté de mon pays d’améliorer les relations entre les pays du monde à travers les principes de coopération, d’intégration et de non-ingérence.

L’année dernière, les tensions ont augmenté après que le général iranien Qasem Soleimani et un chef de milice irakien allié ont été tués lors d’une frappe aérienne américaine à Bagdad. Samedi, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a qualifié les meurtres de « crime majeur ».

Pourtant, orateur après orateur, ils ont promis leur soutien à l’Irak, qui a mené une bataille dévastatrice menée par les États-Unis contre les militants de l’État islamique qui s’étaient emparés de pans du pays lors d’un attentat à la bombe en 2014.

En décembre 2017, l’Irak a déclaré la victoire contre l’État islamique, après avoir regagné tout le territoire envahi par le groupe extrémiste. Cependant, des membres de l’État islamique ont continué à mener des attaques isolées à travers le pays.

La conférence de Bagdad est intervenue deux jours après une attaque meurtrière revendiquée par la filiale afghane de l’État islamique en Afghanistan devant l’aéroport de Kaboul, faisant craindre une résurgence du groupe terroriste.

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