Le président de la France, Emmanuel Macron, a revendiqué ce mardi une majorité « solide » pour les partis qui le soutiennent, en faisant appel à « l’intérêt supérieur de la nation » et après le premier tour, il a laissé son bloc pratiquement à égalité avec l’alliance des gauches dirigées de Jean-Luc Mélenchon.
Macron est apparu de manière inattendue devant les médias, avant de partir pour la Roumanie et la Moldavie, ce qui expliquerait l’inquiétude qui s’est propagée dans son environnement quant à la possibilité que le président soit contraint de « cohabiter » avec Mélenchon au poste de Premier ministre.
Macron a remercié ceux qui ont placé l’actuel bloc majoritaire « en tête » au premier tour de l’élection présidentielle, mais a lancé un ultime plaidoyer pour « convaincre » les électeurs d’accorder dimanche à la France « une majorité solide ».
« Rien ne sera pire que d’ajouter le désordre français au désordre mondial », a prévenu le président, qui a souligné que « nous vivons des temps historiques » et a donné en exemple l’offensive militaire lancée par la Russie sur l’Ukraine. « Nous devons défendre nos institutions contre ceux qui les défient et les affaiblissent », a-t-il déclaré.
Mélenchon a utilisé le parcours de Macron comme une métaphore du départ du dirigeant lorsque « le navire coule ». Pour le leader de gauche, le fait que le président ait prévu une visite à l’étranger dans la semaine entre les deux tours électoraux montre qu’on pensait que le vote ne serait qu’une simple « procédure administrative » pour continuer à gouverner.
En ce sens, il a affirmé que l’apparition de mardi à l’aéroport, avec l’avion présidentiel en arrière-plan, est « le symbole d’une époque ». Il s’agit, a-t-il ajouté, d’un « croquis » comparable à ceux de l’ancien président américain Donald Trump où le locataire de l’Elysée veut mettre en garde contre « l’ennemi intérieur ».
Mélenchon a pris pour acquis dans un message publié sur son site que, quoi qu’il arrive dimanche, Macron n’aura pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale et que, dans le meilleur des cas, il sera contraint de s’entendre avec les Républicains, les principale formation de centre-droit en France.