L’entité mondiale a rapporté ce mardi 2 novembre, dans le cadre de la journée internationale contre l’impunité pour les crimes contre les journalistes, que 9 meurtres de journalistes sur 10 au cours des 14 dernières années restent non élucidés, ce qui se traduit par une impunité de 87 %. L’organisation a mis en garde contre les effets de l’absence de justice pour ces crimes sur le droit international à la liberté d’expression.

Ce mardi 2 novembre, la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes est célébrée et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a dévoilé des chiffres révélateurs de la coercition constante à laquelle les professionnels de l’information du monde entier sont confrontés.

Selon l’observatoire des journalistes assassinés de l’UNESCO, « entre 2006 et 2020, plus de 1 200 journalistes ont été assassinés dans le monde et environ 9 cas sur 10 de ces meurtres restent judiciairement non résolus », ce qui se traduit par une impunité pour ces crimes de 87 %.

Au cours des cinq dernières années (2016-2020), l’UNESCO a enregistré une baisse du nombre de meurtres, arrondissant 400 cas contre 491 dans la période de 2011 à 2015. Cependant, malgré le fait que les décès ont diminué, ils continuent d’être victimes de autre harcèlement, comme l’emprisonnement, l’enlèvement, la torture et le harcèlement. De plus, bien que ce chiffre ait diminué par rapport aux périodes précédentes, l’UNESCO indique que l’impunité reste constante face aux assassinats.

Ces données ont été recueillies dans le rapport « Tendances mondiales de la liberté d’expression et du développement des médias » pour 2021-2022, un document qui sera publié en décembre.

« Des menaces constantes dissuadent les journalistes de mener des enquêtes controversées »

La campaña de la UNESCO en este 2 de octubre apunta a llamar la atención sobre la necesidad imperiosa de investigar y perseguir los hostigamientos contra los profesionales de la prensa, ya sean en línea o físicos, y plantea como uno de los desafíos contemporáneos la seguridad de les journalistes.

L’entité a insisté sur le fait que les crimes contre les journalistes vont à l’encontre de la liberté d’expression et des droits fondamentaux des sociétés à être informés, ainsi que du fait qu’ils affaiblissent les pouvoirs judiciaires et l’état de droit des pays.

« Les attaques contre les journalistes contribuent à créer un climat de peur chez les professionnels des médias et impactent la qualité de leur journalisme. (…) Les menaces constantes découragent les journalistes de mener des enquêtes controversées et encouragent l’autocensure », a déclaré l’UNESCO dans un communiqué.

Les attaques en ligne sont fréquentes contre les communicateurs de la presse et en particulier contre les femmes. Une enquête menée par l’UNESCO et le Centre international des journalistes montre que 73% des 625 journalistes qui ont répondu au questionnaire ont répondu qu’ils avaient subi une forme de violence en ligne et 20% ont déclaré avoir été maltraités en personne.

En Amérique latine, 594 journalistes assassinés au cours des 30 dernières années

A propos de cette date –mise en place par l’UNESCO depuis 2013-, le président de l’Association interaméricaine de la presse (IAPA), Jorge Canahuati, a déclaré dans un communiqué que ces violences contre les journalistes sont alimentées par « des niveaux élevés d’impunité ».

Canahuati a assuré qu’en Amérique latine ces pratiques se traduisent par « la censure la plus extrême qui affecte la liberté de la presse » et a indiqué que l’absence de Justice dans la région provoque un « effet inhibiteur » dans l’exercice de la profession.

Les archives de l’IAPA montrent que de 1987 à nos jours, 594 journalistes ont été assassinés dans 20 pays d’Amérique latine. En outre, ils ont réaffirmé qu’ils continueraient leur travail pour éradiquer les attaques contre le journalisme.

L’IAPA poursuit sa recherche de justice dans le système interaméricain des droits de l’homme pour un grand nombre de cas survenus au cours des dernières décennies. Depuis 1997, l’IAPA a présenté 29 cas à la CIDH à différentes étapes de la procédure.

Avec EFE

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