Les Azzurri et les Trois Lions clôtureront la compétition lorsqu’ils se retrouveront en finale qui aura lieu à Wembley dimanche prochain. Dans ce stade, les hôtes ne tombaient jamais dans les grands tournois ; les challengers veulent couper leur séquence de finalistes. Les deux répéteraient les alignements avec lesquels ils passaient les demi-finales.

Londres accueillera le match déterminant de l’édition actuelle de l’Eurocup qui mettra en vedette deux grandes équipes du Vieux Continent : l’Italie et l’Angleterre. Ces deux sélectionnés portent une histoire d’affrontements les uns avec les autres, mais aucune de l’ampleur qu’aura le match du dimanche 11 juillet.

Les Italiens et les Britanniques s’affronteront lors de leur 28e match, le premier menant le record avec dix victoires, deux de plus que son adversaire. Ils ont également égalé neuf autres fois.

En Eurocopa, ils ne se sont affrontés qu’à deux reprises. La première fois, en 1980, les Italiens ont été hôtes et gagnés par le minimum. La seconde était en Ukraine-Pologne 2012, en quarts de finale. À cette occasion, ils étaient à égalité à zéro, mais l’Italie s’est retrouvée avec la joie aux tirs au but 4-2.

Ils ont également coïncidé dans les Coupes du monde. En Italie ’90, ils ont défini la troisième place et les locaux ont gagné 2-1 sur l’Angleterre. Le dernier, au Brésil ’14, en phase de groupes, ils ont à nouveau remporté les Azzurri 2-1, bien que les deux aient été éliminés au premier tour.

L’Italie veut la couronne après 52 ans

L’équipe dirigée par Roberto Mancini a la chance de couper un peu plus d’un demi-siècle de sécheresse nationale en Eurocup. Depuis la conquête de 1968 sur le sol italien, l’équipe nationale n’a pas levé le trophée. Les buts de Luigi Riva et Pietro Anastasi dans le replay contre la Yougoslavie ont permis à l’Italie d’être sacrée pour la seule fois.

Pendant ce temps, ils étaient sur le seuil à deux reprises où ils ont atteint la finale, mais ce n’était pas suffisant pour accrocher la médaille de champion. Ce n’est que lors de l’édition 2000 – disputée en Belgique et aux Pays-Bas – qu’ils ont atteint la phase finale et étaient à quelques minutes de la victoire face à la France grâce au but de Marco Delvecchio. Mais l’attaquant Sylvain Wiltord a égalisé à la quatrième minute d’addition et a prolongé le match jusqu’au but en or, aujourd’hui disparu, où David Trezeguet a marqué 2-1 à la 103e minute et a donné le titre aux Gaulois.

La deuxième frustration s’est produite dans Ukraine-Pologne ’12, mais les circonstances étaient diamétralement différentes : contre l’Espagne, les Italiens n’ont jamais été proches de la victoire et ont fini vaincus dans un retentissant 4-0 sur les scores de David Silva, Jordi Alba, Fernando Torres et Juan Mata.

Les joueurs italiens célèbrent leur passage en finale après avoir éliminé l'Espagne aux tirs au but.  Ils chercheront à couper 52 ans sans lever l'Eurocup.  Photo prise à Londres, en Angleterre, le 6 juillet 2021
Les joueurs italiens célèbrent leur passage en finale après avoir éliminé l’Espagne aux tirs au but. Ils chercheront à couper 52 ans sans lever l’Eurocup. Photo prise à Londres, en Angleterre, le 6 juillet 2021 © Carl Recine / Reuters

L’Italie espère que le troisième fait le charme, même s’ils auront le difficile obstacle de se mesurer à l’hôte. Avec une invaincue de plus de 30 matchs, ils tenteront d’ajouter les plus convoités à leur séquence favorable.

L’Angleterre et l’envie de faire la fête pour la première fois

Les Britanniques feront leurs débuts en finale de l’Eurocopa ce dimanche contre l’Italie cherchant à se débarrasser de l’épine d’être l’une des grandes équipes au monde qui n’a pas réussi à conquérir la compétition continentale.

Ils se sont approchés le plus près des demi-finales à deux reprises. Le premier antécédent en Italie ’68, dans un concours qui n’avait que quatre participants. Là, ils ont perdu 2-0 contre la Yougoslavie et ont battu l’Union soviétique pour la troisième place.

La seconde, en 1996, quand ils étaient les hôtes du championnat et ont été battus par l’Allemagne aux tirs au but (6-5) après un nul 1-1. La particularité de ce match était que l’entraîneur actuel Gareth Southgate était responsable de l’élimination lorsqu’il a raté son tir dans la définition des douze étapes.

Les Anglais se réjouissent après avoir battu le Danemark en demi-finale.  Ils disputeront leur première finale dans l'histoire de l'Euro.  Photo prise à Londres, en Angleterre, le 7 juillet 2021.
Les Anglais se réjouissent après avoir battu le Danemark en demi-finale. Ils disputeront leur première finale dans l’histoire de l’Euro. Photo prise à Londres, en Angleterre, le 7 juillet 2021. © Carl Recine / Reuters

En route vers le duel avec l’Italie, les statistiques sourient aux Anglais grâce à l’élément Wembley : dans le mythique stade londonien ils n’ont jamais trébuché dans un « grand tournoi ». Seize matches ont été disputés, récoltant onze victoires et cinq égalités. Lors de cette édition, cinq de leurs six matches précédents se sont déroulés sur ce terrain. Ce n’est que contre l’Ecosse (0-0) qu’il n’est pas sorti vainqueur.

Southgate et Mancini, tout est prêt pour la finale

Les entraîneurs ont pratiquement confirmé leurs hommes pour ce qui sera le dernier match de l’Eurocup. Tout au long de la compétition, ils ont maintenu une base de footballeurs qui s’est répétée à chaque match.

Le seul, prenant les deux équipes, qui est déjà exclu pour le « match » est Leonardo Spinazzola, qui s’est cassé le tendon d’Achille en quart de finale contre la Belgique et aura des mois de récupération devant lui.

Avec Emerson Palmieri en remplacement à l’arrière gauche, Roberto Mancini aura son onze de gala pour la finale, dont son luxueux milieu de terrain composé de Marco Verratti, Jorginho et Nicolo Barella.

Côté anglais, Phil Foden, Jadon Sancho et Bukayo Saka se battent pour la même place. Ce dernier court devant pour compléter le trident composé des buteurs Harry Kane et Raheem Sterling.

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