L’inflation d’une année sur l’autre a légèrement baissé en avril après des mois d’augmentations constantes, bien qu’elle persiste toujours dans des records de quatre décennies, affectant des millions de ménages essayant de suivre la hausse des prix.
Juste un souffle. Depuis avril de l’année dernière, les prix globaux aux États-Unis ont augmenté de 8,3 %. Bien que le chiffre ait chuté de deux dixièmes par rapport aux 8,5% en glissement annuel enregistrés en mars, il met davantage de pression sur la Réserve fédérale américaine pour qu’elle maintienne sa politique monétaire accélérée, ce qui rend les marchés boursiers nerveux.
En comparant les termes mensuels, les prix ont augmenté de 0,3 % de mars à avril, la plus faible hausse en huit mois. Cette augmentation a été motivée par les prix élevés des billets d’avion, des chambres d’hôtel et des véhicules neufs, ainsi que des locations d’appartements.
Les données d’aujourd’hui « montrent clairement qu’il reste encore un long chemin à parcourir avant que l’inflation ne revienne à des niveaux plus acceptables », a déclaré Eric Winograd, économiste chez Asset Manager AB.
Les prix de l’énergie, qui comprennent l’essence, le pétrole brut, l’électricité et le gaz naturel, ont augmenté de 30,3 % au cours des 12 derniers mois, principalement en raison de la hausse des prix internationaux du pétrole, qui sont d’environ 80,5 %, tandis que l’essence a augmenté de 43,6 % par rapport à l’année dernière.
L’alimentation est en hausse de 9,4% sur un an, notamment les achats en supermarché qui progressent de 10,8%, tandis que l’alimentation au restaurant progresse de 7,2%. L’inflation sous-jacente continue d’inquiéter : cet indicateur, qui exclut la volatilité des prix de l’alimentation et des carburants, s’établit à 6,2 % sur un an.
Une autre baisse concerne les véhicules d’occasion qui, fin 2021, montaient en flèche et commencent maintenant à décliner : ils ont baissé de 0,2 % en février, de 3,8 % en mars et de 0,4 % en avril.
Le président Joe Biden, dont la popularité a été affectée par les hausses de prix, a assuré un jour avant la publication du taux d’avril que l’inflation était sa « première priorité nationale ».
Mesures de lutte contre l’inflation
Aujourd’hui encore, son gouvernement a annoncé trois mesures pour lutter contre la hausse des prix agricoles : élargir les hypothèses de couverture d’assurance pour certaines cultures, augmenter le soutien technique à l’agriculture dite de précision et doubler les fonds pour la production nationale d’engrais.
L’inflation est devenue le talon d’Achille de la Réserve fédérale, qui a annoncé la semaine dernière une hausse d’un demi-point des taux d’intérêt, la plus forte hausse depuis plus de deux décennies, et a prévu d’autres hausses lors de ses prochaines réunions.
Après deux ans à avoir la valeur de l’argent à zéro pour résister à l’impact de la pandémie de Covid-19, le taux d’intérêt officiel se situe désormais entre 0,75% et 1%, ce qui a généré une vente massive d’actions à Wall Street.
avec EFE