Le Conseil d’État de France a prononcé une nouvelle condamnation contre l’État pour son incapacité à respecter la réglementation en matière de pollution de l’air sur l’ensemble du territoire, ce qui implique d’ajouter 20 millions d’euros supplémentaires à une précédente condamnation de 10 millions pour des actes similaires dictés en 2021.

Plusieurs associations ont sollicité l’intervention du Conseil d’État alléguant que les directives européennes de 2017 pour le contrôle du dioxyde d’azote et des particules fines en suspension n’étaient pas respectées dans plus d’une dizaine de régions en France.

En août 2021, le Conseil a prononcé une première amende de 10 millions d’euros à l’encontre de l’État, correspondant aux manquements liés au premier semestre 2021. Ce lundi, il a confirmé des violations dans les deux périodes suivantes, ce qui a conduit à porter la peine jusqu’à 30 millions, et a avancé qu’il régnera à nouveau en 2023 sur les deux semestres suivants.

« Les derniers chiffres montrent que la situation s’est améliorée globalement, mais elle reste fragile ou mauvaise dans quatre zones », précise le Conseil d’Etat, qui cible précisément Toulouse, Paris, Lyon et Marseille.

Cependant, il espère que certaines mesures adoptées par le gouvernement, par exemple pour favoriser les transports publics ou non polluants et l’interdiction des chaudières au diesel et au charbon, peuvent favoriser la protection de l’environnement. Elle prévoit également une « baisse significative » de la concentration des gaz toxiques dans les villes où la circulation des véhicules est déjà limitée dans certaines zones à faibles émissions.

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