MADRID, 15 mars (EUROPA PRESS) –

L’Espagne et la France ont annoncé ce lundi la création d’une commission bilatérale pour travailler à la préparation du 50e anniversaire de la mort du peintre malaguène Pablo Ruiz Picasso qui aura lieu l’année prochaine 2023.

Cette question a été abordée par la vice-présidente du gouvernement, ministre de la présidence, des relations avec les tribunaux et de la mémoire démocratique, Carmen Calvo, et la ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, lors d’une précédente réunion dans le cadre du XXVI Sommet franco-espagnol.

Dans ce cadre, les deux gouvernements ont convenu de créer une commission bilatérale pour la préparation d’événements et d’activités liés à la vie et à l’œuvre du peintre de Malaga, en vue de commémorer le 50e anniversaire de sa mort qui se tiendra en 2023.

Le peintre de Malaga est décédé en 1973 en France après avoir passé la majeure partie de sa vie dans le pays voisin, mais en entretenant toujours une relation sentimentale et artistique intense avec l’Espagne.

Lors de la séance plénière du sommet, la vice-présidente Carmen Calvo a également présenté plusieurs initiatives liées à la mémoire démocratique, notamment la mise en œuvre d’un accord de collaboration sur les archives de la guerre civile espagnole, de l’exil, de la résistance et de la déportation qu’elles se trouvent en France.

De même, il a proposé la mise en œuvre d’un projet de
collaboration pour la numérisation des dossiers des exilés espagnols en France, à partir des archives de l’OPFRA (Agence française de protection des réfugiés et apatrides).

Plus précisément, il existe environ 150 000 dossiers de réfugiés espagnols en France depuis 1945 qui fourniraient des informations « très précieuses » pour la connaissance de l’exil espagnol en France, ont-ils indiqué de la vice-présidence du gouvernement.

L’élément le plus marquant de ce dossier historique est le formulaire rempli par lui ou le demandeur, avec photographie, nom et prénom, date et lieu de naissance, nationalité, origine ethnique éventuelle, religion, composition de la famille (parents, enfants, conjoints), itinéraire et date d’entrée en France, formation, profession, documents d’identité ou de voyage en possession, service militaire et motifs de la demande d’asile.

Ces documents pourraient être complétés par l’histoire de la vie du requérant, qui à de nombreuses reprises invoqua la persécution subie en Espagne sous la dictature, a expliqué le ministère dans un communiqué.

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