MADRID, 30 juin (EUROPA PRESS) –

Le président français, Emmanuel Macron, a convoqué ce vendredi une cellule de crise interministérielle au ministère de l’Intérieur, après trois jours consécutifs de manifestations dans les rues du pays après la mort d’un adolescent aux mains de la police.

Macron, qui est à Bruxelles pour le Conseil de l’Union européenne, présidera la cellule de crise à 13 heures depuis Paris. Dès lors, il est probable qu’ils devront écourter leur séjour si les rencontres avec leurs homologues ne sont pas terminées, informe ‘Le Figaró’.

Le président a dénoncé la veille les violences contre les commissariats, les écoles et les mairies, arguant qu’elles sont « injustifiables ». Il a remercié les forces de sécurité mobilisées et a souligné que « la méditation, la justice et le calme » devraient « guider les prochaines heures ».

Les autorités françaises ont fait savoir aux premières heures de ce vendredi qu’au moins 421 personnes avaient été interpellées dans le cadre des manifestations, dont 242 ont eu lieu en région parisienne. De plus, les émeutes se seraient étendues à la Belgique, où jeudi soir une vingtaine de personnes ont été arrêtées pour des manifestations.

« Ces arrestations record traduisent les consignes fermes données par le ministre », a déclaré au journal précité une source proche du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Des milliers de personnes se sont rassemblées ce jeudi à Nanterre pour protester contre la mort du jeune Nahel, abattu à bout portant après l’interception de son véhicule, un jour où le gouvernement français a annoncé le déploiement de 40 000 policiers et gendarmes pour contenir les violences en France.

La soi-disant « Marche blanche », appelée par la mère du jeune homme, a défilé dans les rues de Nanterre jusqu’à se retrouver devant le tribunal, où peu avant le procureur de la ville, Pascal Prache, a déterminé que l’agent impliqué dans l’affaire devait rester en détention provisoire en tant que suspect dans un crime d’homicide.

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