La secrétaire confédérale de la Confédération générale des travailleurs (CGT), Catherine Perret, a indiqué que des réunions syndicales se tiendront durant le week-end pour cette raison. En ce qui concerne les manifestations, il a assuré que cela montre que le gouvernement « est défaillant », comme le rapporte le journal ‘Le Parisien’.

De même, il a appelé au retrait total de la réforme et a appelé les manifestants à mener des « actions pacifiques » dans le cadre des manifestations, qui se sont développées avec des tensions, notamment sur la place de la Concordia, à Paris, qui est situé à côté du bâtiment qui abrite l’Assemblée nationale, et où la police a dû intervenir pour disperser la foule.

De son côté, le secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, a indiqué que, malgré le fait que l’article 49.3 de la Constitution soit légal, la réforme des retraites et la situation, en général, sont « défavorables « . « Nous sommes dans une crise démocratique », a-t-il indiqué.

« (La réforme) a créé une forme de mécontentement démocratique très fort chez les travailleurs », a-t-il dit, rappelant que depuis janvier il y a eu de larges mobilisations contre la mesure, donc la vie des travailleurs ne peut pas être transformée « sans passer par un vote national ».

Au-delà des concentrations dans la capitale, dans des dizaines de villes françaises, comme Marseille, Lyon, Bordeaux ou Dijon, ils sont descendus dans la rue pour protester contre la réforme, qui vise à relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans et à étendre la période de cotisation nécessaire pour obtenir la pension maximale.

Les manifestations ont lieu un jour où le gouvernement français a décidé d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution, qui évite de soumettre la réforme des retraites à un vote à l’Assemblée nationale française, après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de majorité suffisante pour mener à bien l’une des les projets phares du président Emmanuel Macron.

En réponse, l’extrême droite Marine Le Pen, du Groupe national, a annoncé qu' »évidemment » elle activerait une motion de censure contre le gouvernement, puisqu’elle considère qu’il agit à l’encontre de la position de la majorité des partis. qui composent le Parlement et, donc, l’extension, contre les intérêts « d’une majorité de Français ».

BORNE DÉFEND L’APPLICATION DE L’ARTICLE 49.3

Plus tard, la Première ministre française, Elisabeth Borne, a défendu l’application de l’article 49.3 de la Constitution et a assuré, lors d’un entretien sur la chaîne TF1 Info, avoir travaillé « jusqu’à la dernière minute » pour obtenir une majorité sur la réforme. des retraites.

En ce sens, il a évoqué la thèse selon laquelle les Républicains (LR) n’ont pas tenu leur promesse de voter en faveur de la réforme, ce qui a contraint le Gouvernement à activer ce mécanisme constitutionnel pour éviter une défaite à l’Assemblée. « Certains membres de LR ont joué une carte personnelle en contradiction avec leur groupe », a-t-il expliqué.

En revanche, Borne a évité de répondre à une question du présentateur Gilles Bouleau, qui a indiqué s’il envisageait de démissionner, à laquelle le Premier ministre français a défendu que la réforme avait suivi « un processus démocratique ».

« Ce texte dont j’assume la responsabilité, ainsi que le Gouvernement, est le résultat d’un engagement d’heures de débat au Parlement, dans lequel nous avons voulu prendre en compte le maximum de situations particulières », a-t-il souligné, ajoutant que c’est « la meilleure proposition » qui puisse être faite à cet égard.

La Première ministre française a reconnu qu’elle comprenait « le grand effort » que les Français devront faire pour travailler « pendant encore deux ans », bien qu’elle ait exprimé que « laisser croire qu’on peut tout payer avec des dettes n’est pas sérieux » .

Borne a également commenté les huées, les cris de démission et les chants de l’opposition vécus au cours de la journée lors d’une session tendue à l’Assemblée nationale. « Cela reflète qu’un certain nombre de groupes d’opposition ne respectent pas nos institutions. Certains veulent le chaos », a-t-il dit.

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