Les Républicains aspirent à participer au concours de l’Elysée et se tournent vers Xavier Bertrand

MADRID, 28 juin (EUROPA PRESS) –

Les deux principaux courants qui dominent la politique en France depuis des décennies, les Républicains (LR) côté conservateur et le Parti socialiste (PS) côté gauche, sont sortis grands vainqueurs des élections régionales, devant Agrupación Nacional, qui a pas réussi à faire son dernier saut au pouvoir, et La República En Marcha (LREM), qui paie les conséquences d’avoir démarré sa maison politique sur le toit.

Les Républicains –autre Union pour un mouvement populaire (UMP)- ont cédé l’Elysée en 2012 et, depuis lors, il n’a pas réussi à construire une alternative claire, d’abord à cause de la poussée des socialistes puis à cause de l’irruption d’Emmanuel. Macron, qui A la tête d’un nouveau mouvement, il s’est imposé aux présidentielles de 2017.

Cependant, au niveau régional, elle a continué à bénéficier d’une large présence et elle a réussi ce dimanche à préserver sept des treize régions en jeu, dont l’Ile de France, qui comprend Paris et sa métropole. L’un des noms du jour, en effet, a été celui de Xavier Bertrand, réélu à Altos de Francia et qui commence à voir grand.

Bertrand a fait un clin d’œil à la France entière dans son discours de victoire et les sondages le placent déjà comme le candidat le mieux placé pour diriger le centre-droit à la présidentielle de 2022. Macron et Le Pen sont clairement en tête pour cette nomination, mais un Un sondage publié dimanche par la télévision publique plaçait Bertrand comme le candidat de la droite classique avec le plus d’options.

Ainsi, si Macron et Le Pen apparaissent dans le sondage à égalité avec une intention de vote de 24%, Bertrand obtiendrait 18% des voix, en attendant de voir comment les résultats des élections régionales peuvent affecter les tendances et départementales. D’autres candidats potentiels, comme Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, n’auraient pas autant d’options que le leader des Altos de France.

Le calendrier voulait que Macron rencontre Bertrand à Douai lundi, lors d’une visite d’une usine de batteries électriques où il a eu l’occasion de féliciter personnellement son potentiel rival direct pour l’Elysée. Bertrand l’a remercié pour le geste, tout en célébrant le frein commun à l’extrême droite.

Sans surprise, les sondages avant le premier tour prédisaient des résultats sans précédent pour le Groupe national, avec des options allant même jusqu’à prendre le contrôle de plusieurs régions. Cependant, le parti de Le Pen a une nouvelle fois subi les effets du cordon sanitaire des autres forces, qui continuent de voir la montée du Groupe national comme une ligne rouge.

L’extrême droite a tout misé sur les résultats de Provence-Alpes-Côte d’Azur – une région connue sous l’acronyme PACA – mais a remporté 44% des voix, contre 56% pour le conservateur Renaud Muselier. Pour Le Pen, tout est dû à des « alliances contre nature », faisant allusion à ce qu’on appelle depuis des années le « front républicain ».

LES SOCIALISTES ATTENDENT

L’autre grand perdant a été LREM, qui non seulement n’a remporté aucune région – comme prévu – mais n’a même pas ajouté 10 % des voix au niveau national, loin des données qui lui sont attribuées. le favori pour revalider son poste à la présidence française.

Le revers de la médaille est donné par les socialistes, qui ont subi lors des dernières élections présidentielles une défaite sans précédent – leur candidat n’a obtenu que 6,3 % des voix – mais cette fois il a réussi à rester à la tête de cinq régions, ce qui lui permet de conserver en référence à une gauche qui n’a pas trouvé sa place en France depuis des années.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a célébré ce lundi aux micros de franceinfo qu’ils continuent d’être « le moteur de la gauche », même s’il a reconnu la nécessité de s’unir, dans un appel à des mouvements écologistes qui semblent indispensables. si le parti veut avoir des options en 2022.

A ce jour, selon le sondage publié dimanche, Yannick Jadot obtiendrait 10 % des voix en tant que candidat d’Europe Ecologie-Los Verdes, tandis que la maire de Paris, Anne Hidalgo, dont le nom a pris de la force dans le renouveau rêvé Socialiste, elle oscillerait entre 8 et 9 % en intention de vote.

Reste à voir en tout cas comment les positions des électeurs seront redéfinies après le dernier rendez-vous électoral et dans quelle mesure les élections de dimanche dessinent la réalité politique française, dans la mesure où deux électeurs sur trois ne se sont pas rendus aux urnes, un chiffre qui n’a pas été atteint en France depuis l’instauration de la V République il y a plus de six décennies.

Le Premier ministre, Jean Castex, a souligné aux députés que le gouvernement prend cette forte abstention « au sérieux », qui est palpable surtout chez les jeunes. Près de huit personnes sur dix âgées de 18 à 34 ans n’ont pas voté dimanche, selon une estimation publiée par divers médias.

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