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Un jour après le meurtre de trois paroissiens à la basilique Notre-Dame de Nice, dans le sud de la France, la ville reste dévastée par la violence islamiste. Pendant ce temps, les autorités françaises ont imposé l'état d'alerte maximum et continuent d'enquêter sur l'attaquant, un Tunisien arrivé en Europe il y a à peine deux mois.

La France reste sous le choc après la deuxième attaque islamiste contre le pays au cours des quinze derniers jours. La nation est "attaquée", a déclaré le président français Emmanuel Macron, à la suite des meurtres à l'intérieur de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice, dans le sud du pays, qui ont fait trois morts, dont une femme de Nationalité brésilienne.

Jeudi, plusieurs dirigeants mondiaux ont manifesté leur solidarité avec le peuple français et condamné l'extrémisme islamiste. Macron a promis à la nation qu '"ils ne céderaient pas à la terreur" et a annoncé une série de mesures, portant l'alerte terroriste au plus haut niveau d'urgence dans tout le pays et annonçant le déploiement de 7000 soldats pour garder les écoles et les églises, les principaux axes attentats survenus ces derniers jours.

Le président s'est aussitôt rendu à Nice, d'où il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a déclaré que la France avait été attaquée pour "nos valeurs, notre goût pour la liberté, pour la capacité sur notre sol d'avoir la liberté de croyance".

Un jour après l'attaque meurtrière au couteau à l'intérieur de la basilique de Nice, les enquêtes se poursuivent. La police française a annoncé ce vendredi 30 octobre l'arrestation d'un homme pour sa prétendue complicité avec l'auteur de l'attentat. "Un homme de 47 ans a été arrêté hier soir. Il est soupçonné d'avoir été en contact avec l'auteur", a déclaré une source judiciaire à l'agence EFE.

L'agresseur, Brahim Aouissaoiu, est hospitalisé en garde à vue après avoir été abattu par des policiers. L'homme de 21 ans est arrivé le 20 septembre sur l'île italienne de Lampedusa, en provenance de Tunisie. L'enquête se concentre désormais sur la découverte de son arrivée en France depuis le port italien de Bari et de ses "éventuelles complicités", a déclaré le procureur national anti-terroriste, Jean-François Ricard, lors d'un communiqué à la presse hier soir. "Quant à l'auteur, un Coran et deux téléphones ont été trouvés. A proximité, l'arme du crime a été découverte, un couteau de 30 centimètres avec une lame de 17 centimètres", a rapporté le procureur.

Rapport de Nice: Enquêtes sur les progrès des attaques islamistes

La famille de l'attaquant affirme qu'il n'a montré aucun signe de "radicalisation"

Depuis la Tunisie, les autorités tunisiennes ont indiqué qu'elles enquêtaient sur leur citoyen, mais que l'homme ne figurait pas sur la liste de la police en tant que militant présumé.

De leur côté, la famille d'Aouissaoiu a allégué que le jeune homme avait déménagé en Europe pour travailler et qu'il ne montrait aucun signe de radicalisation. «Il prie depuis environ deux ans et demi. Il allait travailler et rentrer à la maison. Il n'est pas sorti pour socialiser. Il avait l'habitude d'apporter du café du travail et de le boire à la maison », a déclaré la mère du suspect.

L'auteur de l'attaque au couteau est originaire de la ville de Thina, sur la côte de la ville portuaire de Sfax, point de départ pour les jeunes qui souhaitent s'embarquer en Europe.

Nice sous le choc de la dernière attaque islamiste dans la ville

Après le violent attentat qui a fait naître les pires craintes de la population de la ville française, qui a connu plus de trois attentats terroristes ces dernières années, plusieurs personnes sont venues sur les lieux pour déposer des fleurs et allumer des bougies en l'honneur du défunt. . "Je suis de Nice et c'est encore une fois une tragédie. Nous sommes un pays libre. Aimons la liberté, c'est un message pour le monde. La vie doit être spirituelle. Aucun dieu ne doit tuer", a déclaré Frédéric Lefèvre, résident.

"Nous sommes en guerre contre l'idéologie islamiste"

Ce vendredi, les autorités ont convoqué un conseil de défense pour faire face à la violence extrémiste qui sévit dans le pays. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Damarnin, a déclaré que d'autres attaques étaient probables sur son territoire. Sur un ton belliciste, le ministre a déclaré que le pays était engagé dans une "guerre contre l'idéologie islamiste". "Nous sommes dans une guerre contre un ennemi qui est à la fois à l'intérieur et à l'extérieur", a déclaré Damarnin à la radio RTL, ajoutant que "nous devons comprendre qu'il y a eu et qu'il y aura d'autres événements comme ces terribles attaques."

Alors que le chef de l'Etat français réitère sa défense des «valeurs françaises» et de la liberté d'expression, en référence au droit de publier des caricatures dépeignant le prophète Mahomet, dans plusieurs pays à majorité musulmane, les manifestations de rue se multiplient parmi ceux qui estiment que les caricatures du prophète sont une insulte à sa religion.

Manifestation massive au Bangladesh et appel au boycott des produits français

Au Bangladesh, l'un des pays avec la plus grande population musulmane et accueillant des millions de réfugiés rohingyas, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale Dhaka, portant des banderoles contre le dirigeant français et appelant au boycott des produits français. Une revendication initiée par le président turc Recep Tayyip Erdogan la semaine dernière après l'assassinat du professeur Samuel Paty lors d'une autre attaque islamiste radicale, mais qui s'est étendue à plusieurs pays arabes alors que le débat sur la liberté de liberté s'intensifie. expression et accroître les tensions entre la France et la Turquie.

La France compte la plus grande communauté musulmane d'Europe, a subi une série d'attaques islamistes radicaux ces dernières années, notamment des attentats à la bombe et des fusillades en 2015 à Paris qui ont fait 130 morts et l'attaque de 2016 à Nice. Les derniers événements soulèvent également le débat sur l'intégration des communautés musulmanes dans le pays, souvent exclues de la société et marginalisées dans les ghettos. Une communauté qui est la cible d'attaques de l'extrême droite européenne, qui profite également des récentes attaques pour imposer son discours xénophobe contre les migrations.

Avec l'AFP et Reuters

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