La proposition controversée, qui visait à donner plus de pouvoir à la Commission fédérale de l’électricité et à réduire l’accès des parties privées à l’investissement, n’a pas obtenu le vote nécessaire lors de la session plénière du Congrès mexicain. Après l’impasse, le président Andrés Manuel López Obrador a dévoilé son « plan b ».

Lundi 18 avril, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a qualifié de « traîtres » les députés qui ont contribué par leurs votes négatifs à l’échec législatif de son ambitieuse loi de réforme du secteur de l’électricité.

Avec 275 voix pour, 223 contre – aucune abstention – et après un long débat en plein Congrès, dimanche 17 avril, les députés ont enterré ce qui était considéré comme l’une des principales initiatives du président.

Le projet nécessitait une majorité qualifiée, c’est-à-dire les deux tiers des législateurs présents, pour laquelle il fallait au moins 332 votes favorables, qui n’ont finalement pas été atteints.

« Je crois qu’hier (dimanche) il y a eu un acte de trahison du Mexique commis par un groupe de législateurs qui au lieu de défendre les intérêts du peuple (…) sont devenus des défenseurs éhontés des entreprises étrangères », a déclaré AMLO lors de sa conférence. presse du matin.

En quoi consistait la loi de réforme de l’électricité ?

Controversée dès le départ, l’initiative visait à ce que la Commission fédérale de l’électricité (CFE) de l’État produise au moins 54 % de l’électricité du pays, ce qui laissait moins de place aux investisseurs privés.

Il souhaitait également que la réglementation de l’énergie passe des agences indépendantes aux agences d’État et disposait d’une section qui nationalisait les ressources en lithium. En réalité, le « plan b » du président consiste à réaliser un nouveau projet qui réforme la loi minière dans ce sens.

« (…) Pour qu’on nationalise le lithium et qu’il ne soit utilisé qu’au profit du développement national (…) J’appelle les législateurs, maintenant les deux tiers ne sont plus requis, c’est une majorité simple, pour que, si possible, aujourd’hui ou demain le lithium sera protégé », a-t-il expliqué.


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Andrés Manuel López Obrador a toujours défendu sa réforme comme un moyen de garantir l’indépendance énergétique. Cependant, ses détracteurs et groupes d’affaires, principalement des États-Unis, estiment qu’il aurait violé les obligations contenues dans l’accord commercial entre les deux pays avec le Canada.


Il y a aussi ceux qui pensent que la réforme, telle que proposée, aurait augmenté les prix de l’électricité et retardé les plans de transition vers des énergies plus propres car il n’y aurait pas assez d’investissements dans le secteur.

En prélude à l’échec de la réforme, les législateurs pro-gouvernementaux ont déjà adopté une loi donnant à la société de services publics plus de latitude pour décider à qui acheter de l’électricité, mais elle reste bloquée par des contestations judiciaires.

Avec EFE, AP et Reuters

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