Les différents cours du dollar américain établissent des records depuis plusieurs jours, au milieu de l’incertitude des investisseurs sur l’avenir économique du pays. Et au niveau macroéconomique, l’inflation accumule une hausse de 41,8% sur l’année.

Les élections législatives de dimanche en Argentine ont un observateur caché : le marché financier. La campagne électorale a semé un mystère qui a entraîné une dévaluation plus accélérée de la monnaie locale ces derniers jours.

En Argentine, il n’y a pas un seul type de dollar. En raison des restrictions de change et des différents canaux pour obtenir des dollars, dans ce pays, diverses cotations coexistent avec d’énormes écarts entre elles.

Sur le marché des changes, le cours du dollar américain a clôturé jeudi à un nouveau maximum historique de 99,25 pesos à l’achat et de 105,25 pesos à la vente au public dans la banque publique Banco Nación.

Pendant ce temps, le dollar de gros a progressé de deux cents, pour atteindre un nouveau record de 100,17 pesos par unité de vente, tandis que le prix de la monnaie informelle, mieux connue sous le nom de « dollar bleu », a augmenté de 1,50 pesos pour atteindre un nouveau maximum de 206,5 pesos par unité.

Les pressions croissantes sur les taux de change ces dernières semaines ont été alimentées par une inflation galopante.

L’inflation s’envole à nouveau

En Argentina, los precios al consumidor han subido en diez meses más de lo que lo hicieron en todo 2020. En octubre de 2021, la variación del índice de precios al consumidor fue del 52,1% interanual, es decir, frente a octubre del année passée.

Jusqu’à présent cette année, ceux-ci ont augmenté de 41,8%, dépassant de loin les 36,1% que les prix avaient augmenté l’année dernière, les aliments et les boissons non alcoolisées étant ceux qui ont le plus augmenté.

Inflation en Argentine

Inflation en Argentine ©France24

Selon les dernières prévisions privées que la Banque centrale collecte mensuellement, l’inflation pourrait atteindre 48,5% d’ici la fin de l’année et l’année prochaine elle chuterait un peu à 43,9%.

Quel que soit le résultat des élections du 14 novembre, les doutes des investisseurs sur l’avenir complexe de l’économie sont loin de se dissiper.

Avec EFE et Reuters

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