Le journal français Le Monde était chargé de découvrir l’espionnage présumé avec le logiciel israélien Pegasus sur le chef de l’Etat français, le Premier ministre et plusieurs membres du cabinet gouvernemental. Ces numéros semblent avoir été sélectionnés par un service d’espionnage marocain non identifié. Elíseo n’a pas confirmé les faits, mais a assuré que s’ils sont vrais « ils sont très sérieux ».

Des scandales continuent de tourmenter de nombreux gouvernements à propos de l’utilisation du système de cyberespionnage Pegasus. Le journal français Le Monde a assuré, en exclusivité avec d’autres médias, que les téléphones portables du président Emmanuel Macron et de plusieurs ministres français avaient été attaqués pour obtenir des informations par ce canal.

L’enquête pointe les services de renseignement marocains comme la cause des atteintes à la sécurité, mais cela n’a été confirmé par aucune source officielle de l’Elysée. Dans des déclarations au Monde, ils se sont bornés à souligner que « si c’était vrai, ce serait très sérieux ». Pour le moment, il n’y a que des preuves d’enquêtes qui tentent de faire la lumière sur l’affaire.


Selon ce journal, l’un des numéros de téléphone habituellement utilisés par le chef de l’Etat français depuis 2017 et jusqu’à il y a quelques jours a été sélectionné par un service de renseignement marocain qui est un utilisateur de Pegasus. En plus de ce numéro, l’internaute a sélectionné le numéro de téléphone du Premier ministre Édouard Philippe et celui de 14 autres ministres. Le cyberespionnage a peut-être eu lieu en 2019.

On ne sait pas, à ce jour, si l’accès à ces téléphones a réussi et si l’utilisateur Pegasus détecté a réussi à pénétrer et à obtenir des informations de leur part. Ce que l’on sait, c’est que ces chiffres font partie des 50 000 enquêtés auxquels Pegasus aurait pu avoir accès.

Déjà le lundi 19 juillet dernier, le Maroc a publié une déclaration officielle niant tout type d’utilisation du logiciel Pegasus et rejetant ce qu’il a appelé des « accusations infondées » à tous les commentaires qui pointaient vers l’utilisation officielle du système de cyberespionnage.

Le Monde a souligné qu’il n’a pas pu accéder au numéro de téléphone d’Emmanuel Macron et, par conséquent, qu’il n’a pas été possible de vérifier s’il a bien été espionné, mais il a réussi à vérifier d’autres téléphones, dont celui de l’ancien ministre de l’Environnement. , François de Rugy, s’assurant que ce dernier était bien espionné.

Un scandale mondial

Le Monde fait partie d’un consortium médiatique international qui a découvert dimanche dernier le scandale entourant ce logiciel de fabrication israélienne appartenant à la société NSO Group.

Cette société a rejeté l’utilisation malveillante du système, mais ce consortium assure à travers ses enquêtes que des centaines de journalistes, diplomates et acteurs gouvernementaux du monde entier ont été espionnés.

Le parquet de Paris a affirmé enquêter sur tout ce qui a été signalé et agir si cela se confirmait. Apparemment, les accusations qui pourraient être émises seraient celles de violation de la vie privée, d’utilisation illégale de données et de vente illégale de logiciels espions.

Cette affaire a déjà touché plusieurs pays et pourrait apparemment impliquer des dizaines de chefs de gouvernement, de chefs d’État et de monarques comme victimes potentielles de cyberespionnage.

Avec Reuters, AP et les médias locaux

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