A Paris, des alertes en hausse, mais une pollution en baisse

Elles rythment désormais la vie des Parisiens et perturbent aussi celle des automobilistes franciliens : en 2015, quatre alertes pollutions ont été déclarées, avec parfois pour conséquence la mise en oeuvre de la circulation alternée. Pourtant, d’après le dernier bilan sur la qualité de l’air publié par Airparif, portant sur l’année 2014, les niveaux de pollution sont plutôt à la baisse dans la capitale et ses alentours.

L’association de surveillance de la qualité de l’air d’Ile-de-France évoque par exemple les particules PM10, ces particules en suspension dans l’air, au diamètre inférieur à 10 micromètres, émises par le chauffage et le trafic routier. En 2003/2005, les taux enregistrés étaient de 29 ug/m3 en agglomération et de 20 hors agglomération. Près de dix ans plus tard, en 2013/2014, ils s’établissent respectivement à 23 et 19.

Cette baisse, qui se constate aussi sur la période 2002/2012, s’explique par « les aménagements de la voirie, la modernisation du parc grâce à la mise aux normes européennes, la diminution de la vitesse, la mise aux normes des véhicules », indique Amélie Fritz, responsable de la communication de l’organisme.

Le constat est le même pour les polluants liés à l’industrie comme le dioxyde de soufre, le plomb ou encore le monoxyde de carbone. Eux aussi ont diminué grâce à la montée en puissance du secteur tertiaire dans la région, un phénomène observé depuis de nombreuses années.

2014 : un bon cru, merci la pluie

En 2014, cette diminution des émissions a été confortée par des conditions climatiques exceptionnelles. « La baisse des niveaux de pollution a été particulièrement marquée grâce aux conditions météorologiques, confirme Amélie Fritz. Les températures hivernales ont été très douces, de fait, les Franciliens ont peu chauffé leur foyer et l’été pluvieux, ce qui favorise la qualité de l’air. »

Des propos confirmés par l’étude : en 2014, le thermomètre, plus clément, a permis de faire baisser de 15% les émissions de polluants liés au chauffage. Mais malgré cette diminution, 2,3 millions de Franciliens sont soumis à des niveaux de pollution qui ne respectent pas la réglementation en vigueur. La situation va-t-elle s’améliorer pour eux ? Airparif fera le point sur l’année 2015 lors de son prochain bilan publié en avril.

Claire Courbet

Crédit photo : Zoetnet / Flickr

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