Le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé la réduction de son personnel à l’ambassade britannique à Niamey en réponse au coup d’État perpétré par les militaires nigériens la semaine dernière, tandis que la France a exigé que la nouvelle junte militaire garantisse la sécurité de ses employés diplomates avant une nouvelle manifestation .
“Il y a eu un coup d’État militaire au Niger, qui a provoqué des protestations et des émeutes”, a déclaré le ministère britannique des Affaires étrangères, qui, avec la réduction de son personnel diplomatique, suit les mesures prises précédemment par d’autres puissances, comme les États-Unis, selon capte Sky News.
En revanche, face à l’appel à manifester en faveur de la junte putschiste, le ministère français des Affaires étrangères a exigé des autorités nigériennes des garanties de sécurité pour ses installations diplomatiques. La dernière manifestation de ces caractéristiques a abouti à des attentats contre l’ambassade de France à Niamey.
“La France a demandé aux forces de sécurité nigériennes de prendre les mesures nécessaires pour garantir pleinement la sécurité des locaux diplomatiques étrangers à Niamey, en particulier ceux de la France”, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
ÉVACUATION DES JAPONAIS ET DES SUD-CORÉENS
Pour sa part, le gouvernement du Japon a signalé que les dix citoyens japonais au Niger qui voulaient quitter le pays africain ont été évacués. Deux d’entre eux avaient déjà fui vers Paris, comme l’a détaillé le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno, selon les médias locaux.
En fait, Matsuno a rapporté que l’évacuation des citoyens japonais a été effectuée avec la collaboration des autorités françaises. Le Japon a confirmé que d’autres Japonais restaient au Niger, bien qu’il ait souligné que Tokyo poursuivrait ses efforts pour assurer leur sécurité.
Dans le même ordre d’idées, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a signalé l’évacuation de trois citoyens sud-coréens et ils se sont envolés pour Paris à bord d’un avion affrété par l’exécutif français à cet effet, selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. .
Séoul a assuré que onze autres Sud-Coréens restaient toujours au Niger, bien qu’ils aient confirmé qu’ils se trouvaient dans des conditions sûres. Le ministre des Affaires étrangères, Park Jin, a exhorté les autorités à continuer de conseiller ces plus de dix citoyens qui préfèrent ne pas quitter le pays africain.
Le général Abdourahmane Tchiani, ancien chef de la Garde présidentielle, a annoncé mercredi dernier la destitution du président, Mohamed Bazoum, et la fermeture des frontières, en raison de la profonde crise économique et sécuritaire que traverse le pays, qui fait face à une recrudescence des opérations par branches des groupes terroristes État islamique et Al-Qaïda.
Le coup d’État a une fois de plus alimenté les inquiétudes concernant l’instabilité politique au Niger, un pays qui a été secoué par quatre — maintenant cinq — coups d’État depuis qu’il a obtenu son indépendance de la France en 1960, ainsi que plusieurs tentatives infructueuses, dont la dernière en 2021. , quelques jours avant l’entrée en fonction de Bazoum.