Le président tunisien Kais Saied a assuré samedi au président français Emmanuel Macron qu’il y aurait un nouveau gouvernement « dans les prochains jours » et qu’après la formation de l’exécutif un « dialogue national » commencerait.

Saied a également réitéré son « attachement à l’Etat de droit », comme le rapporte l’Elysée dans un communiqué publié à l’issue de l’entretien téléphonique entre les deux dirigeants.

Macron, de son côté, a évoqué lors de l’appel le « calendrier institutionnel attendu par la population tunisienne et la communauté internationale » et a défendu la nécessité d’un dialogue sur les réformes institutionnelles envisagées auxquelles participent les différentes composantes de la population tunisienne. .

Paris a indiqué que « la France continuera à soutenir la Tunisie pour faire face à la pandémie et la soutenir dans ses réformes économiques ». Les deux dirigeants ont également discuté des questions migratoires et sont convenus de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine.

La décision de Saied de prolonger la suspension du Parlement et d’autres mesures exceptionnelles a été contestée par une bonne partie de la classe politique tunisienne, avec des plaintes de l’opposition selon lesquelles le président a effectué un coup d’État.

C’est la troisième fois que Saied prolonge ces mesures exceptionnelles depuis qu’il a pris les pleins pouvoirs en juillet dernier et ordonné la destitution de l’ancien Premier ministre Hichem Mechichi, après plusieurs jours de protestations.

Après s’être emparé de tous les pouvoirs, le président tunisien a affirmé que sa manœuvre était une réponse aux mobilisations des jours précédents contre la gestion de la pandémie, la corruption et la grave crise économique et a défendu à tout moment qu’elle se fonde sur la Constitution.

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