Mgr Eric de Moulins-Beaufort a accepté l’invitation du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de clarifier ses propos concernant la « confidentialité des aveux ». L’également président de la Conférence épiscopale française a défendu cela juste après la publication du rapport Sauvé, qui révélait que depuis 1950, au moins 216 000 enfants avaient été victimes d’abus sexuels au sein de l’Église catholique en pays gaulois.

Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence épiscopale française (CEF), se rendra mardi prochain au ministère français de l’Intérieur pour « expliquer » ses déclarations sur « le secret de la confession ». Cette demande a été présentée par Emmanuel Macron, président du pays. Cependant, il a été « invité » par le ministre de l’Intérieur et chef des cultes, Gérald Darmanin.

L’entourage du ministre a indiqué que Darmanin « recevra l’évêque de Moulins-Beaufort en début de semaine prochaine pour lui demander d’expliquer ses propos » et a ajouté qu’« il n’est pas convoqué, mais invité ».

De son côté, Eric de Moulins-Beaufort a détaillé dans un communiqué publié ce jeudi que la rencontre « sera pour lui l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canon, n’est pas contraire à la loi. « .

L’évêque également de Reims a ajouté que le secret de la confession est reconnu par la République française. « C’est un honneur de la République française de respecter la dignité de la conscience de chaque personne », a déclaré le religieux, à l’heure où tous les regards étaient rivés sur l’Eglise après qu’un rapport indépendant a révélé cette semaine que des centaines de milliers de mineurs étaient sexuellement abusé au sein de cette doctrine au cours des dernières décennies.

Le ministère de l’Intérieur français indique que le secret confessionnel est un secret professionnel, donc un délit peut entraîner une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amende. Cependant, ce secret professionnel a des exceptions. Elle ne s’applique pas aux confidences faites en dehors de la confession, ni aux agressions sexuelles sur des enfants de moins de 15 ans et d’autres personnes vulnérables.

Mercredi, le président de la Conférence épiscopale française a assuré que « le secret de la confession » était « plus fort que les lois de la République ». Il l’a dit au lendemain de la publication du rapport Sauvé, dans lequel ils révélaient que depuis 1950 au moins 216 000 enfants avaient été victimes de crimes sexuels au sein de l’Église catholique. Cela déclencha une vive polémique dans le pays gaulois.

Un homme prie à l'intérieur de l'église Saint-Martin de Vertou, près de Nantes, en France, le 5 octobre 2021.
Un homme prie à l’intérieur de l’église Saint-Martin de Vertou, près de Nantes, en France, le 5 octobre 2021. © Reuters / Stéphane Mahé

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, a répondu aux déclarations de Moulins-Beaufort en disant que « rien n’est plus fort que les lois de la République ».

Avec EFE

A lire également