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L'Assemblée nationale française a décidé à la majorité "une refonte complète" de la loi sur la sécurité mondiale qui visait à limiter la diffusion d'images de policiers dans l'exercice de leurs fonctions. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dernier contre ce texte au nom de la liberté d'information.

Les présidents des groupes parlementaires majoritaires à l'Assemblée nationale ont annoncé, ce lundi 30 novembre, la réforme complète de l'article 24 du projet de loi sur la sécurité mondiale, contre lequel des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi au nom de la liberté d'informer.

"Ce nouveau projet sera réalisé dans le cadre d'un travail collectif avec les trois groupes parlementaires majoritaires", a déclaré Christophe Castaner, chef du groupe LREM (La République en mouvement) à l'Assemblée nationale, entouré de ses collègues du Modem, Patrick Mignola et le groupe Agir, Olivier Becht.

"Nous devons clarifier ces doutes"

"Il ne s'agit ni d'un retrait ni d'une suspension, mais d'une réécriture totale du texte", a déclaré Christophe Castaner, parlant "d'une proposition que nous allons faire au gouvernement". À partir de lundi soir, "nous rencontrerons le Premier ministre et les membres intéressés du gouvernement pour un premier échange", a-t-il déclaré. "Nous pourrons alors, dans ce cadre et dans le cadre de nos prérogatives constitutionnelles respectives, discuter du véhicule législatif et du calendrier."

«Nous savons que des doutes persistent» et «nous devons clarifier ces doutes» car «lorsqu'un tel malentendu continue de s'approfondir sur une question aussi fondamentale, nous avons le devoir de nous remettre collectivement en question», a ajouté le parlementaire.

Le président du groupe LREM, Christophe Castaner, le 30 novembre 2020 à Paris.
Le président du groupe LREM, Christophe Castaner, le 30 novembre 2020 à Paris. © AFP

Emmanuel Macron avait déjà réuni le Premier ministre Jean Castex, les ministres et les chefs des groupes parlementaires majoritaires lundi à midi à l'Elysée pour discuter des questions de souveraineté, de police et de sécurité.

L'article 24, qui interdit la diffusion d'images de membres des forces de sécurité dans l'intention de porter atteinte à leur intégrité «physique ou mentale», est vigoureusement dénoncé depuis la mi-novembre par les syndicats de journalistes et les groupes de défense des droits de l'homme, qui ils y voient une grave atteinte à la liberté de la presse. Plusieurs responsables de gauche ont demandé la suppression du texte.

Avec l'AFP et Reuters

Cet article a été adapté de son original en français

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