Le parquet russe a requis lundi trois ans de prison contre le Français Laurent Vinatier, arrêté début juin pour avoir prétendument collecté des informations sur des questions liées à l'armée russe en pleine invasion de l'Ukraine en tant qu' »agent étranger ».
Les procureurs ont défendu cette demande lors d'une audience devant le tribunal Zamoskvoretski de Moscou, la capitale du pays, selon les informations recueillies par l'agence de presse russe Interfax. L'accusé, pour sa part, a plaidé coupable aux accusations portées contre lui, le tribunal n'envisage donc pas d'analyser les preuves recueillies.
La législation russe précise que la peine maximale infligée à un Français ne peut excéder les deux tiers de la durée maximale de la peine la plus lourde. Dans le même temps, l'accusé ne pourra faire appel que du type de peine et de sa durée devant une cour d'appel, mais pas des circonstances exactes sur lesquelles le tribunal rendra son verdict.
Vinatier est un consultant de 48 ans qui travaille pour l'ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire, dont l'objectif, selon son site Internet, est « d'aider à prévenir, atténuer et résoudre les conflits armés par le dialogue ». Le gouvernement français a exigé après son arrestation sa libération et a exprimé sa solidarité avec ce citoyen et « tous ceux qui sont arbitrairement détenus en Russie ».