MADRID, 25 juil. (EUROPA PRESS) –

L’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, a de nouveau rejeté ce dimanche les accusations qui indiquaient ces derniers jours que le royaume alaouite avait espionné le président français, Emmanuel Macron, via le logiciel israélien Pegasus, de la société NSO, et affirme qu’ils sont « victimes » d’une campagne de « déstabilisation ».

« Le Maroc n’a pas espionné le président Emmanuel Macron. Ni l’ancien Premier ministre ni les membres du gouvernement. Il n’y a aucune preuve pour le corroborer », a déclaré Benmoussa dans une interview pour le journal français ‘Le Journal du Dimanche’.

« La relation entre la France et le Maroc est particulière, bâtie sur l’histoire, sur des liens humains et culturels extrêmement forts, sur des intérêts communs. C’est une relation exceptionnelle qui se renouvelle aussi à la lumière du développement de chacun des deux pays et de la nouvelle défis », a-t-il expliqué.

Dans le même temps, Benmoussa a pointé du doigt les « réseaux hostiles » qui tant au Maroc qu’en France, ainsi qu' »ailleurs » comme responsables de cette « logique de déstabilisation » contre Rabat, qui rejetait déjà quelques jours auparavant toute cette « campagne médiatique ».

Cette semaine, le journal ‘Le Monde’, a publié qu’en plus de Macron, plusieurs membres du Gouvernement et d’anciens représentants politiques comme l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, ont été la cible en 2019 d’un réseau d’espionnage marocain via Pegasus.

« C’est bien connu que la réussite du Maroc en Afrique ne plaît pas à tout le monde, surtout à notre voisin. (…) Dans un contexte où le Maroc avance sur de nombreux dossiers. Cela risque de ne pas plaire » à certains, il a accusé Benmoussa.

« Les acteurs qui ont entamé ce processus, avec de fortes accusations, doivent maintenant apporter des preuves. Dans cette histoire, le Maroc est une victime. C’est une tentative de déstabilisation », a insisté l’ambassadeur, qui nie même que Rabat ait acquis Pégase.

« La Constitution marocaine, conformément aux conventions internationales, protège les données personnelles. Les services marocains s’inscrivent dans une démarche d’état de droit, la loi détermine les modalités dans lesquelles l’utilisation de programmes pouvant gérer les données personnelles peut intervenir », a-t-il expliqué.

Le scandale issu de la publication de cette information a conduit le président de la France, Emmanuel Macron, l’une des cibles présumées de cet espionnage, à ordonner l’ouverture d’une enquête, selon le Premier ministre français, Jean Castex, révélé mercredi.

L’enquête sur cet outil est menée par le consortium de médias basé à Paris, Forbidden Stories, qui assure que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones eux-mêmes grâce à une analyse médico-légale réalisée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.

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