Le gouvernement français dénonce l'expulsion d'un enquêteur français à la frontière américaine

Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la France, Philippe Baptiste, a dénoncé ce vendredi l'expulsion d'un chercheur français du Centre national de recherche scientifique (CNRS) à la frontière des États-Unis pour des “opinions personnelles” contre l'administration Trump.

Baptiste a dénoncé que les autorités américaines interdisent l'entrée du chercheur, dont il ne voulait pas donner plus de détails sur les questions de confidentialité, sous le contrôle de la recherche de conversations sur son téléphone mobile dans lequel il a exprimé des opinions contraires aux politiques de Trump.

“Ce ne sont pas des choses qui se produisent chaque jour lorsque nous avons de nombreux chercheurs qui se rendent aux États-Unis”, a expliqué le ministre français dans une interview avec la radio Estir Sud, ajoutant que l'expulsion est “une raison de préoccupation” parce qu'elle affecte “la liberté académique et la liberté d'expression”.

Le ministre français a souligné que les États-Unis “sont libres de choisir qui peut marcher sur son sol”, ainsi que “réglementer ses frontières”, bien qu'il ait déploré que cette expulsion nuit à “la liberté d'expression” et des “valeurs académiques”.

Une porte-parole du Département de la sécurité nationale, Tricia McLaughlin, a assuré que le chercheur a été expulsé parce que “il avait des informations confidentielles du laboratoire national de Los Alamos”, au Nouveau-Mexique, “sur ses appareils électroniques”, qui viole le “accord de confidentialité” de l'institution.

Il a admis l'avoir pris sans autorisation et a essayé de la cacher. Toute déclaration selon laquelle son licenciement était basée sur les convictions politiques est manifestement fausse “, a souligné McLaughlin dans un message publié sur le réseau social X.

L'Académie des sciences françaises a condamné la veille de l'expulsion “pour saper gravement les libertés fondamentales du monde académique”, qui sont “la liberté de pensée, d'expression et de voyage”. “Il appelle les institutions scientifiques internationales à réagir à cette situation sans précédent et à dénoncer une dérive autoritaire pour la science”, a-t-il déclaré.

Le chercheur est arrivé dans l'État du Texas début mars pour assister à une conférence. L'affaire se produit après que le professeur d'université Rasha Alawié, spécialiste des transplantations rénales, a été expulsée au Liban après avoir été rejetée à l'aéroport de Boston pour avoir des photos sur son téléphone portable du chef du Hezbollah, Hasan Nasralá.

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