MADRID, 10 mai. (EUROPA PRESS) –

Un groupe de soldats français actifs a signé une tribune dans laquelle ils expriment leur crainte pour la « survie » du pays et mettent en garde contre une éventuelle guerre civile si, comme ils le préviennent, la France continue sur la voie actuelle de « l’effondrement », dans un texte similaire à celui qui a déjà vu le jour en avril et qui a provoqué une cascade de déclarations politiques.

Le premier des textes a été signé principalement par des généraux à la retraite et le second, à nouveau publié par la revue «Valeurs Actuelles», vient se prononcer dans le même sens. «Nos aînés avaient raison», assurent les signataires, qui se disent de niveaux et de diplômes différents et procèdent à une analyse «professionnelle».

En ce sens, ils se prétendent « apolitiques », même si le message met à nouveau sous les projecteurs le gouvernement d’Emmanuel Macron, qu’ils appellent à agir contre la « violence » et la « haine » qui se prépareraient « contre la France et ses l’histoire « . Ils regrettent également les « concessions » à l’islamisme.

«On a vu (cette situation) dans de nombreux pays. Elle précède l’effondrement», ajoutent-ils, en parlant de possibles scénarios de violence qui, comme ils l’expliquent, ne découleraient pas d’une insurrection militaire mais d’une révolte civile. « Si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, car on lui demandera de le faire. C’est en soi la définition d’une guerre civile », disent-ils, faisant allusion à un conflit éventuel qui serait « brassage. »

La première plateforme avait pour principal soutien la dirigeante de l’Association nationale, Marine Le Pen, qui a même invité les signataires à rejoindre son mouvement d’extrême droite. Ce lundi, dans un entretien avec le réseau LCI, il a insisté sur le fait qu’il s’agit d’un « cri d’alerte » de l’intérieur des Forces Armées.

Le gouvernement avait déjà averti après l’article initial que les statuts des forces armées prévoyaient des sanctions contre ceux qui manifestaient des expressions politiques, mais la gauche l’a accusé d’avoir agi de manière tiède.

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