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La récente confirmation que le requin baleine, le plus gros poisson de l'océan, utilise une route sous-marine entre le parc national des Galapagos, en Équateur, et le parc national d'Isla del Coco, au Costa Rica, renforce la demande des groupes de conservation d'étendre le Zone marine protégée entre les deux pays pour garantir que les espèces migratrices menacées puissent voyager sans être victimes de la pêche.

Le requin baleine reste l'un des poissons les moins connus de la planète. Bien qu'ils existent depuis des millions d'années, nous n'avons pas beaucoup d'informations sur leurs habitudes reproductives ou migratoires. Ce que nous savons, c'est que les eaux du nord des îles Galapagos sont un lieu de passage fréquent pour ces animaux, les plus gros poissons de l'océan. Un groupe de scientifiques s'est fixé comme objectif d'obtenir plus d'informations sur cette espèce qui est passée du statut de «vulnérable» à la catégorie «en danger» dans la liste des espèces menacées de l'UICN, l'Union internationale pour la conservation du La nature.

Pour ce faire, ils surveillent ces animaux depuis des années grâce à des capteurs satellites qu'ils placent sur leurs nageoires dorsales. Le projet Galapagos Whale Shark a marqué plus de 90 de ces poissons, bien qu'ils aient vu plus de 200 spécimens voyager à travers les îles, la grande majorité d'entre eux étant des femelles gravides.

L'équipe du projet Galapagos Whale Shark Project place un capteur satellite sur la nageoire dorsale d'un requin baleine.
L'équipe du projet Galapagos Whale Shark Project place un capteur satellite sur la nageoire dorsale d'un requin baleine. © Jonathan Green

Le manque de données rend difficile la création d'espaces ou de cadres juridiques de protection et de conservation qui profiteraient à de nombreuses espèces migratrices qui traversent le Pacifique tropical oriental, une zone maritime à forte biodiversité et qui va des côtes de l'Équateur à celles du nord du Mexique.

Le Pacifique tropical oriental est une zone marine d'une grande biodiversité et d'une grande variété d'espèces endémiques.
Le Pacifique tropical oriental est une zone marine d'une grande biodiversité et d'une grande variété d'espèces endémiques. © France 24

Cependant, pour la première fois en septembre 2020, un groupe de scientifiques a pu documenter l'ensemble du voyage d'un requin-baleine entre le nord de l'archipel équatorien des Galapagos, jusqu'à Isla del Coco, au Costa Rica. Un voyage d'environ 700 kilomètres que Coco, en tant que femelle de 12 mètres de long a été baptisée, a traversé une piste maritime directe entre les deux parcs nationaux.

La façon dont les aires marines protégées sont actuellement délimitées signifie qu'une fois que ces espèces migratrices quittent les aires protégées, elles peuvent être des cibles faciles pour la pêche illégale et destructrice. C'est ainsi que nous l'avons vu cette année alors que des centaines de bateaux de pêche chinois attendaient depuis des semaines dans les eaux bordant la zone de protection des Galapagos.

Les écologistes veulent qu'une zone protégée soit créée pour empêcher la pêche illégale et destructrice dans les zones de migration d'espèces menacées.
Les écologistes veulent qu'une zone protégée soit créée pour empêcher la pêche illégale et destructrice dans les zones de migration d'espèces menacées. © France 24

La confirmation que cette route maritime entre les parcs nationaux des Galapagos et de Coco est utilisée par des espèces en voie de disparition ouvre l'espoir de pouvoir exercer davantage de pression sur les gouvernements du Costa Rica et de l'Équateur pour mettre en place un corridor marin de 240000 kilomètres carrés connu sous le nom de MigraVía Coco. -Galápagos qui assurerait la protection de plusieurs espèces menacées, notamment les tortues, les raies, les requins baleines ou les requins marteaux.

Une initiative colombienne contribue à réduire la pollution plastique et la pénurie d'écoles en Côte d'Ivoire

Bien que distantes de plusieurs milliers de kilomètres, la Colombie et la Côte d'Ivoire sont unies dans le cadre d'une initiative parrainée par l'UNICEF qui répond à deux objectifs: d'une part, résoudre le manque de salles de classe pour les enfants dans le pays africain et, d'autre part, réduire la pollution.

Le protagoniste de ce projet est le plastique. Une matière première qu'ils obtiennent dans les centres de collecte des recycleurs informels et qui est ensuite convertie en briques faciles à assembler qui sont utilisées pour la construction rapide et bon marché d'écoles.

L'initiative est née en Colombie, de la main d'un couple qui a décidé de mettre à profit la pollution plastique dans son pays avec la création de Conceptos Plásticos.

Pour amener cette double solution au-delà de ses frontières, ils se sont alliés à l'UNICEF et maintenant la Côte d'Ivoire possède sa propre usine de briques en plastique qui emploie 44 Ivoiriens à Abidjan.

Les briques, résistantes au feu et à l'eau, sont construites avec des plastiques collectés dans la ville ivoirienne, où 288 tonnes de déchets plastiques sont produites par jour et où normalement seulement 5% sont recyclés.

Le projet vise à construire 500 salles de classe d'ici la fin de 2021 et environ 10% sont déjà en service. Un besoin pressant dans un pays où 1,6 million d'enfants ne vont pas à l'école, entre autres raisons, en raison du nombre insuffisant de classes disponibles.

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