La Copa América, le plus ancien tournoi de football au monde, se déroulera au Brésil à partir du 13 juin, malgré le fait qu’une partie de la population s’y oppose car le pays souffre d’une crise sanitaire due au nombre élevé d’infections et de décès dus à Covid19. A quelques jours du coup de sifflet initial, l’événement attend la décision de la Cour suprême de justice, qui se prononcera sur la tenue du concours, et fait face au retrait de certains sponsors.

La 47e édition de la Copa América sera marquée par l’histoire. Le tournoi, qui rassemble les 10 équipes appartenant à la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) et qui existe depuis 105 ans, a été entaché ces derniers jours par une série d’événements extra-sportifs qui incluent, entre autres, des actions et déclarations politiques.


Rappelons que cette édition, initialement prévue pour 2020, s’est tenue en Argentine et en Colombie, étant la première fois que deux pays accueillent l’événement simultanément. Cependant, quelques jours après son achèvement, les deux nations ont dû être remplacées par la crise sanitaire, dans le cas de l’Argentine, et la crise sociale en Colombie.

Avant le retrait du siège, la Conmebol dans un geste inattendu a annoncé la réalisation de la Coupe de l’America au Brésil. Cette décision a été considérée avec surprise et scepticisme par beaucoup dans le pays car elle est la plus touchée de la région par la pandémie.

Après avoir pris connaissance de la décision, les partis politiques opposés au gouvernement Bolsonaro, dont le Parti des travailleurs (PT), se sont prononcés contre l’événement au motif qu’il pourrait aggraver la crise sanitaire.

Bolsonaro est le sauveur de la coupe au milieu des manifestations

Desde un primer momento, el presidente de Brasil, Jair Bolsonaro, se ha mostrado escéptico con el Covid-19, a pesar de haber contraído la enfermedad, y ha defendido a toda costa el mantener abiertos diversos sectores con la finalidad de evitar una caída de l’économie.

Mais le Brésil, malgré le soutien du gouvernement, est présenté comme le pire candidat pour accueillir un événement comme la Copa América, puisque selon les chiffres officiels, le pays enregistre 17,1 millions d’infections et 479 515 décès liés à la maladie.


Avant la décision de l’instance dirigeante du football en Amérique du Sud, le président Jair Bolsonaro a dû faire face à une série de protestations à son encontre pour la gestion de la pandémie. De plus, au Sénat, une commission enquête sur les omissions présumées de l’exécutif lors de l’épidémie de la maladie, qui aurait provoqué une augmentation des infections et des décès dans certaines régions du pays.

Toute la tension, survenue quelques jours avant la reprise du processus de qualification pour la Coupe du monde Qatar 2022, a motivé certains joueurs de l’équipe nationale de football brésilienne à générer des incertitudes sur une éventuelle non-participation au tournoi. Cependant, la situation s’est calmée après un communiqué publié dans la nuit du 8 juin à l’issue du match entre la ‘canarinha’ et son homologue paraguayenne.

Dans le document, les joueurs ont exprimé leur opposition à la coupe pour « la gestion que la Conmebol a donnée au tournoi » et ont clairement indiqué qu’ils la joueraient.

« Nous sommes un groupe cohérent, mais avec des idées différentes. Pour diverses raisons, qu’elles soient humanitaires ou professionnelles, nous sommes insatisfaits du déroulement de la Copa América par la Conmebol, qu’elle se soit déroulée plus tard au Chili ou même au Brésil », peut-on lire dans le communiqué publié par les joueurs.

Dans un environnement mouvementé, la Confédération brésilienne de football, qui est chargée d’organiser l’événement, a annoncé la séparation pour une durée de 30 jours de son président, Rogério Caboclo, pour les enquêtes sur un cas présumé de harcèlement sexuel.

Décision judiciaire et retrait des sponsors, un autre contre pour le tournoi

La tension générée par la coupe sur le territoire brésilien au niveau politique a conduit certains opposants à introduire des requêtes auprès de la Cour suprême fédérale du Brésil (STF) pour empêcher le tournoi d’avoir lieu.

Concernant ces pétitions, dont une émise par le PT, les juges voteraient sur la possibilité de suspendre l’événement. Selon le journal brésilien ‘Globo’, cinq ministres (magistrats), sur un total de 11 qui composent le corps, ont rejeté les demandes d’annulation de la coupe.

Parmi ceux qui ont choisi d’organiser l’événement se trouve le ministre Ricardo Lewandowski, qui à d’autres occasions s’est opposé au président Bolsonaro pour avoir évité les mesures imposées au niveau local pour éviter la contagion, dont la décision dans cette affaire repose sur la tenue de matches de football nationaux. championnat et d’autres à caractère international comme la Copa Libertadores ou la Sudamericana en demandant la présentation d’un protocole de biosécurité par les États qui accueilleront les matches.

Un autre coup dur que le tournoi a subi quelques jours après son achèvement a été le retrait du soutien de certaines marques sponsors. MasterCard, la multinationale des cartes de crédit, a indiqué dans un communiqué qu’elle retirerait son logo du tournoi mais qu’elle maintenait son engagement financier, qui n’a pas été précisé. Une mesure similaire a été prise par le groupe AB Inbev.

Au gouvernement du Brésil, qui travaille sur une série de mesures pour prévenir une augmentation des infections pendant l’événement, il a été annoncé que des protocoles sanitaires seront appliqués, y compris l’absence du public dans les stades.

De même, et grâce au soutien de la Conmebol, il a demandé que les footballeurs des pays participants arrivent dans le pays vaccinés et une évaluation sera effectuée sur toute l’équipe, y compris le personnel d’entraîneurs, toutes les 48 heures.

Avec EFE, Reuters et les médias brésiliens

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