MADRID, 13 juin (EUROPA PRESS) –

Le Groupe des Sept (G7) composé de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni a demandé à la Russie d’abandonner son « comportement déstabilisateur » et de poursuivre des relations « prévisibles » avec le groupe dans le cadre d’une série de recommandations au gouvernement russe émises à l’issue du sommet de Cornouailles (Royaume-Uni).

La Russie, il faut le rappeler, était membre du G8 de l’époque jusqu’à ce qu’elle soit exclue de l’organisation pour son rôle dans la guerre d’Ukraine et après que le groupe ait dénoncé l’annexion illégale de la Crimée par Moscou, qui soutient qu’il s’agissait d’une incorporation ratifiée en référendum.

« Nous voulons réitérer notre intérêt pour des relations stables et prévisibles avec la Russie, avec lesquelles nous continuerons à dialoguer dans des domaines d’intérêt mutuel », a déclaré le G7 dans le communiqué.

Pourtant, le G7 réitère son appel à la Russie pour qu’elle « arrête son comportement déstabilisateur et ses activités perverses, y compris son ingérence dans les systèmes démocratiques d’autres pays, et qu’elle se conforme à ses obligations et engagements internationaux en matière de droits humains ».

Ils demandent notamment à la Russie d’enquêter d’urgence sur « l’utilisation d’une arme chimique sur son propre sol » en référence à l’attaque contre l’opposition Alexei Navalni avec l’agent neurotoxique Novichok, que la Russie a également démentie, et de « mettre fin à son système de répression contre société civile et médias indépendants ».

Il appelle également Moscou à « identifier ceux à l’intérieur de ses frontières qui commettent des attaques informatiques et d’autres cybercrimes ».

BÉLARUS

En outre, les pays du G7 ont déclaré leur intention de poursuivre ceux qui violent les droits humains en Biélorussie et d’imposer de nouvelles sanctions à leur encontre.

« Nous sommes profondément préoccupés par les attaques continues des autorités biélorusses contre les droits de l’homme, les libertés fondamentales et le droit international, dont un exemple est le crash du vol FR4978 et l’arrestation d’un journaliste indépendant et de son collègue. Nous travaillerons ensemble pour traduire en justice ceux qui le font, notamment, en leur infligeant des sanctions », précise le document.

Les membres du G7 ont exprimé leur intention de continuer à soutenir la société civile, les médias indépendants et le respect des droits de l’homme en Biélorussie.

Le 4 juin, l’Union européenne (UE) a interdit aux compagnies aériennes biélorusses d’entrer dans son espace aérien et d’atterrir dans les aéroports communautaires, en réponse au détournement d’un avion de Ryanair après un avion de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair, qui couvrait la route d’Athènes à Vilnius, a effectué un atterrissage d’urgence à Minsk en raison d’un prétendu avertissement à la bombe qui s’est avéré être faux.

Lors de l’escale forcée de l’avion, les autorités biélorusses ont arrêté Roman Protasevich, l’un des fondateurs de la chaîne d’opposition Telegram Nexta, considéré comme un extrémiste en Biélorussie, et sa petite amie, la Russe Sofia Sapega.

A lire également