Volkswagen a défié les marchés volatils pour inscrire sa marque de voitures de sport à la bourse allemande, avec une valorisation initiale d’environ 75 milliards d’euros. L’introduction en bourse de Porsche intervient à un moment où les cours des actions européennes connaissent leur pire année depuis 2009.

Il a fallu 26 ans avant que l’Allemagne ne connaisse une offre publique d’une telle ampleur : le constructeur de voitures de luxe Porsche est entré en bourse et a atteint une capitalisation boursière qui équivaut presque aux 80 000 millions d’euros de sa maison mère Volkswagen et qui dépasse celle de son concurrent Ferrari.

Lors de son premier jour en bourse, Porsche a vu ses actions grimper de plus de 3 %, dans une journée d’effondrement des marchés boursiers mondiaux, y compris la Bourse de Francfort elle-même.

Ce début n’est pas seulement le plus précieux sur le marché boursier allemand, après celui réalisé par Deutsche Telekom en 1996. C’est aussi l’un des plus importants d’Europe et est intervenu dans un contexte de turbulences boursières marquées par la guerre en Ukraine, la forte inflation et des hausses de taux d’intérêt de la banque centrale.

Le directeur général de Porsche AG, Oliver Blume, dont le double rôle en tant que nouveau chef de Volkswagen a attiré les critiques de certains investisseurs, a salué la cotation comme un « moment historique » alors qu’il serrait ses collègues dans ses bras et sonnait la cloche sur un parquet bondé de la Bourse de Francfort.

La valeur de l’action Porsche avait été fixée à 82,50 euros et dans les premières minutes des négociations elle est passée à 84 euros, pour clôturer autour de 85 dollars.

Volkswagen, basée à Wolfsburg, restera l’actionnaire majoritaire de Porsche et la coopération industrielle des entreprises se poursuivra. Cependant, la vente vise à donner plus d’autonomie à Porsche.

Avec Reuters et AP

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