« La loi interdit au sein des établissements publics d’enseignement l’utilisation par les étudiants d’affiches ou de vêtements démontrant de manière ostensible, soit par eux-mêmes, soit par leur comportement, leur appartenance à une religion », a déclaré le Conseil, faisant appel à une législation garantissant la laïcité du système éducatif.
En ce sens, il a soutenu que le veto sur l’abaya décrété par le Gouvernement « n’affecte pas » le « droit à la vie privée, la liberté de religion, le droit à l’éducation et le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ou le principe de non-discrimination ».
Le juge du Conseil d’Etat a également souligné que l’usage de ce vêtement « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, comme cela ressort clairement des observations faites lors des dialogues tenus avec les étudiants ».
Avec cette décision, le Tribunal administratif supérieur français valide l’interdiction décrétée par le Gouvernement. L’association Muslim Rights Action a présenté sa pétition, la qualifiant d’« atteinte à l’éducation » ainsi qu’à la « vie privée » des étudiants.
Peu après, le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, déclarait sur son profil officiel sur le réseau social qu’il fallait se concentrer sur les « grands défis » de l’éducation, comme la lutte contre le harcèlement.
« La vocation de l’école est d’accueillir tous les élèves avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans discrimination ni stigmatisation. Cette promesse est au centre de notre pacte républicain. Elle est aussi le moteur de mon engagement », a-t-il ajouté.
La Première ministre française Elisabeth Borne avait auparavant nié qu’une telle interdiction puisse « stigmatiser » la communauté musulmane. Le Gouvernement assure qu’en vertu de la loi sur la laïcité, l’abaya n’a pas sa place dans les centres éducatifs.