La Première ministre française, Élisabeth Borne, a eu recours ce mercredi à l’article 49.3 de la Constitution pour approuver un projet de loi de financement public sans qu’il soit nécessaire de voter à l’Assemblée nationale, où le parti au pouvoir ne dispose pas de la majorité absolue.
Borne a utilisé l’article susmentionné parce que l’Assemblée avait déjà rejeté le texte en décembre, faute de parvenir à un accord avec le reste de la Chambre pour approuver « la trajectoire budgétaire de la France pour les années à venir ».
En effet, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, demande depuis plusieurs semaines aux parlementaires de voter en faveur du projet de loi, qui n’était pas considéré comme une « loi de finances », et qui avait déjà empêché la France d’obtenir 11 milliards d’euros d’aide européenne. crédits et 19 milliards d’euros supplémentaires de fonds de l’Union européenne.
« Comme toujours, nous avons essayé de trouver des points d’accord avec l’opposition. Je constate qu’au-delà de la majorité présidentielle, aucun groupe ne souhaite voter en faveur de ce texte essentiel. Nous ne pouvons pas prendre le moindre risque, j’assume donc la responsabilité de mon gouvernement « Borne » a déclaré justifier l’article 49.3, tel que publié par le journal français « Le Figaro ».
Depuis les élections législatives de juin 2022, le gouvernement ne dispose que d’une majorité simple au Parlement et a utilisé ce mécanisme constitutionnel à onze reprises au total, ce qui lui a valu des critiques de la part d’autres partis qui considèrent qu’ils édictent leurs lois de manière autoritaire et sans consensus.