Les marchés colombiens ont enregistré les premières pertes en bourse après la victoire de Gustavo Petro, ce qui répond à la question de savoir qui sera dans le cabinet du premier président de gauche du pays.

Incertitude. Les actions de la compagnie pétrolière publique Ecopetrol ont clôturé avec une forte baisse à la Bourse colombienne, qui a également fortement chuté lors de sa première session après l’élection dimanche du gauchiste Gustavo Petro comme futur président du pays.

Lundi, les marchés n’ont pas ouvert parce que c’était un jour férié, et lors des premières négociations mardi, les actions d’Ecopetrol ont chuté de 11,52 % en raison de la crainte des investisseurs de l’impact que le programme Petro Government pourrait avoir sur l’entreprise.

Les actions d’Ecopetrol, la plus grande entreprise de Colombie, ont commencé la journée avec un prix de 2 710 pesos, soit environ 0,68 dollar, et sont tombées peu de temps après à 2 410 pesos, soit environ 0,60 dollar, selon le rapport de BVC.

De cette manière, le titre est proche d’atteindre le prix minimum des 52 dernières semaines, qui était de 2 394 pesos le 21 juin 2021.

« D’une économie extractiviste à une économie productive »

Le nouveau président et ancien maire de Bogotá entre 2012 et 2015 propose dans son programme gouvernemental de passer « d’une économie extractiviste à une économie productive », ainsi que d’arrêter l’exploration pétrolière dans le pays, ce qui a secoué les actions de la séance d’aujourd’hui.

Petro propose que la Colombie procède à une « transformation progressive de l’appareil économique basée sur la déprédation de la planète, le manque de productivité, le chômage et les inégalités profondes » et propose donc d’interdire « l’exploration et l’exploitation des gisements non conventionnels » et d’arrêter « les projets pilotes de ‘fracturation’ et le développement de gisements offshore ».

Cependant, le président élu a indiqué que les licences déjà accordées seront maintenues et que les opérations déjà approuvées ne seront pas annulées. « Aucune nouvelle licence d’exploration d’hydrocarbures ne sera accordée, et l’exploitation minière à ciel ouvert à grande échelle ne sera pas autorisée », lit-on dans son programme gouvernemental.

En Colombie, l’exploitation des hydrocarbures contribue à 3,3% du produit intérieur brut, PIB, et les carburants et produits des industries extractives représentaient 60,8% des exportations du pays en avril dernier.

La Bourse colombienne a chuté à 5,25 %, avec son indice de capitalisation MSCI Colcap à 1 377,67 points, alors qu’à la clôture il se situait autour de 4 %.

D’autres actions telles que BBVA Colombia ont chuté de 10,25 %, Grupo de Energía de Bogotá a soustrait 10,00 % supplémentaires, ENKA 9,09 % et Mineros 7,66 %. Du côté des entreprises, Cementos Argos a chuté de 7,22%, Grupo Sura de 7,01%, Corficolombiana de 4,68% et Bancolombia de 4,04%.

Selon les analystes, l’incertitude persistera pendant quelques jours, jusqu’à ce que le président élu fournisse les noms du nouveau cabinet, et surtout celui de la personne qui dirigera le portefeuille de l’Économie, puis modéré.

avec EFE

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