Le pays espère retrouver une vie normale après l’été et pour cela il a proposé d’accélérer le taux de vaccination. Le président Macron a promis de vacciner «demain, midi et soir». Entre autres stratégies, le pays ouvrira 35 grands centres de vaccination avec l’armée et les pompiers. Les enseignants et les plus de 70 ans commenceront également à être vaccinés.

Le gouvernement français s’attend à un retour à la vie normale d’ici le 21 septembre. C’est du moins ce qu’Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie de vaccination du gouvernement d’Emmanuel Macron, a promis.

Avec un tiers du pays confiné pour la troisième fois depuis lundi 22 mars, la stratégie pour atteindre l’objectif est d’accélérer la campagne de vaccination. Le gouvernement prévoit de vacciner 30 millions de personnes d’ici l’été. Aujourd’hui, 6,2 millions des 66,9 millions de Français ont reçu au moins une dose, soit 9,2% de la population totale. Seuls 3,7% ont reçu les deux injections.

Pour cela, l’armée et les pompiers ouvriront au moins 35 grands centres de vaccination « pour pouvoir utiliser » toutes les doses qui arriveront en France à partir du mois d’avril, comme l’a confirmé le 21 mars le ministre de la Santé Olivier Véran qui les a appelés « vaccinadromes ».

« Le service de santé de l’armée va déployer divers centres de vaccination, on peut les appeler vaccinations ou méga centres qui seront ouverts à la fois par l’armée et les pompiers. Nous en ouvrirons d’autres avec l’Etat et la sécurité sociale. »

Le ministre a déclaré que l’objectif était de faire vacciner «10 millions de cousins» d’ici la mi-avril. Selon lui, « ces chiffres augmenteront plus tard car les vaccins disponibles augmenteront également », a-t-il déclaré.

L’annonce a suscité des critiques car jusqu’à présent, le gouvernement avait rejeté la vaccination de masse, arguant qu’il avait une stratégie définie et arguant que « la logistique délicate empêchait ces grands champs de vaccins ».

Ce n’est pas la première fois que l’armée participe à la stratégie de lutte contre Covid

Le chef d’état-major de l’armée, le général François Lecointre, a rappelé dimanche dernier sur BFM TV que les hommes en uniforme participent déjà à la distribution de vaccins dans les DOM-TOM.

En outre, le service de santé de l’armée a déployé des troupes à Mayotte, un domaine français de l’océan Indien, pour prendre en charge les lits de réanimation supplémentaires.

Lors de la première vague, par ailleurs, des militaires français ont également participé à l’opération «Résilience» en ouvrant un hôpital de campagne à Mulhouse dans l’est du pays, à l’époque la zone la plus touchée par Covid-19, en plus de transporter des patients depuis d’une région à une autre du territoire français.

Macron annonce l’extension de la vaccination aux plus de 70 ans

Dans ce même sens, le président Emmanuel Macron a annoncé ce mardi depuis la ville de Valenciennes, dans le nord du pays, que la vaccination sera étendue aux personnes âgées de 70 à 75 ans sans comorbidités à partir de samedi. Jusqu’à présent, seuls les plus de 75 ans étaient vaccinés.

« Je souhaite que les choses soient organisées de manière méthodique, par tranches d’âge », a expliqué le chef de l’Etat.

Macron a également annoncé la création d’un numéro de téléphone unique pour les personnes de plus de 75 ans qui n’ont pas encore été vaccinées.

Le président a également annoncé que les enseignants pourront se vacciner eux-mêmes de la mi à la fin avril, lorsque le nombre de vaccins disponibles aura augmenté.

« A partir de la mi-avril, nous aurons de plus en plus de vaccins, cela nous permettra de mener des campagnes centrées sur les professions les plus exposées, auxquelles nous demandons constamment. Les enseignants ont légitimement mérité cette place », a déclaré le chef de l’Etat. .

Revenant à la rhétorique militaire, Emmanuel Macron a appelé à vacciner «autant que possible», «tous les jours», «matin, midi et soir», car la vaccination est «au cœur de la bataille» contre Covid-19.

« Nous avons du mal à obtenir des doses. (…) Nous allons changer la dimension à partir d’avril » et « il n’y a pas de week-end et de vacances pour la vaccination », a ajouté le chef de l’Etat, qui a également adressé « un message très clair » aux entrepreneurs. et les entreprises à travailler à distance, autant que possible « pour arrêter la propagation du Covid-19 ».

La France a été critiquée pour la lenteur de l’inoculation de la population. Dès ce lundi 22 mars, elle avait vacciné un peu plus de 9% de sa population, loin de 42% au Royaume-Uni ou de 24% aux États-Unis. Le gouvernement a justifié la lenteur due au manque de doses, étant donné que le pays a passé sa demande d’antigènes avec l’Union européenne.

Macron a assuré ce mardi 23 mars que «la France se bat pour obtenir les doses du vaccin anti-Covid qu’AstraZeneca lui doit» et qu’elle continuera d’exercer «une pression extrêmement forte» sur le laboratoire pharmaceutique pour «se conformer» à la contrats. « L’Union européenne est très mobilisée sur cette question », a-t-il déclaré.

En France, le nombre de patients avec Covid -19 détenus en réanimation ne cesse d’augmenter. Ils ont atteint 4500 ce lundi 22 mars. Et les infections, notamment en Île de France, qui comprend Paris, atteignent des chiffres similaires à ceux de la fin octobre dernier, alors que la France était au sommet de la deuxième vague.

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