MADRID, 4 octobre (EUROPA PRESS) –
Le Premier ministre nommé par la junte putschiste nigérienne, Ali Lamine Zeine, a accusé mardi la France d’élaborer des plans visant à commettre l’assassinat de dirigeants éminents du pays, à la fois membres du gouvernement et de la société civile.
Lamine Zeine a indiqué lors d’une réunion de son cabinet avec des responsables religieux et de la société civile qu’il avait « bien documenté » un plan de déstabilisation lancé par Paris et que, « le moment venu, les preuves seront présentées », rapporte le journal nigérien. Le Sahel’.
Ainsi, le ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, a rappelé que l’armée française compte plus de 3 000 militaires déployés dans diverses positions au Niger, qui doivent quitter le pays par « toutes les directions, sauf le Bénin, même s’ils disent ne pas s’approprier ». « .
Début septembre, Lamine Zeine avait révélé que des négociations étaient « en cours » pour que les militaires français déployés quittent « rapidement » le pays, insistant sur le fait que « le gouvernement a déjà dénoncé les accords qui permettent » la présence des troupes, qui » « Ils sont dans une situation illégale. »
NIAMEY CRITIQUE LES SANCTIONS
Le chef du gouvernement de transition, en expliquant la situation du pays depuis le coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum, a indiqué qu’il travaillait « sur tous les fronts, y compris la sécurité, la cohésion sociale et la stabilité », même si « un Une situation jamais vue leur a été imposée, au point de bloquer l’entrée des médicaments et de la nourriture » dans le pays.
« Malheureusement, avec la complicité de certains chefs d’État et responsables, on nous impose des mesures contre lesquelles nous luttons tous », a-t-il déclaré en référence aux sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’il considère comme être une organisation qui doit « garantir l’intégration des pays qui la composent ».
Il a toutefois souligné que certains pays ont souhaité « apporter leur contribution » à la sortie de crise du pays : « L’Algérie a été le premier pays à s’opposer au recours à la force. Nous espérons que l’Algérie, qui a lutté pour sa souveraineté, nous accompagnera sur cette voie d’affirmation de notre souveraineté », a-t-il souligné.
Un groupe de militaires dirigé par Abdourahmane Tchiani, chef de la Garde présidentielle, a destitué Bazoum fin juillet. Le Niger a connu quatre autres – désormais cinq – coups d’État depuis qu’il a obtenu son indépendance de la France en 1960, ainsi que plusieurs tentatives avortées, la dernière d’entre elles en 2021, quelques jours avant l’entrée en fonction du président aujourd’hui déchu.