Ce mercredi, la France a honoré le ministre de la Justice Robert Badinter, l’artisan politique de l’abolition de la peine de mort, avec un hommage d’État dans lequel le président Emmanuel Macron a annoncé que la dépouille de cet allié de François Mitterrand reposerait au Panthéon. , réservé à des personnalités illustres.

Le ministère de la Justice a accueilli les adieux de Badinter, décédé la semaine dernière à l’âge de 95 ans. En présence des principales autorités du pays et des proches du défunt, dont sa veuve, Macron a salué l’engagement politique et social de l’ancien ministre, soulignant sa responsabilité dans la loi qui a mis fin à la peine capitale en 1981.

Il a également rappelé ses origines dans une famille juive, soulignant que ses valeurs sont toujours valables. « Vous nous quittez à un moment où les vieux adversaires, l’oubli et la haine, semblent à nouveau avancer », a souligné Macron lors de son discours.

Le président a annoncé, sous les applaudissements, que la France accorderait ce qui est considéré comme la plus grande reconnaissance à son illustre peuple : « Maintenant, le temps de la reconnaissance de la nation est ouvert et son nom doit être inscrit aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain.  » et pour la France, qui l’attend au Panthéon ».

Macron n’a pas fixé de date pour l’entrée de Badinter dans le monument symbolique, où il a participé précisément en 2021 à sa dernière manifestation publique, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.

CONTROVERSE POLITIQUE

L’événement a également été entouré de controverses en raison de la présence politique parmi les invités, puisque la famille avait expressément demandé que les membres du Groupe National ou de La Francia Insumisa (LFI) n’y participent pas. Le premier parti, d’idéologie d’extrême droite, a accédé à la demande, tandis que le second, de gauche, a envoyé une délégation.

Deux députés LFI étaient présents à l’événement et ont justifié qu’il s’agissait d’un « hommage national » et qu’à ce titre, ils avaient le droit d’être présents. L’un de ces législateurs, Eric Coquerel, a expliqué dans des déclarations à Franceinfo qu’il n’aurait pas été « respectueux » de s’absenter et a rappelé qu’en 1981 il avait également voté pour un programme contre la peine de mort et la persécution de l’homosexualité.

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