La France maintiendra environ la moitié du contingent actuel déployé dans la région
MADRID, 9 juil. (EUROPA PRESS) –
Le président de la France, Emmanuel Macron, a annoncé ce vendredi une réorganisation de la présence militaire dans la région du Sahel qui commencera par la fermeture des bases du nord du Mali fin 2021, tout en expliquant qu’il maintiendra « entre 2.500 et 3.000 hommes. « sur les 5 100 actuellement déployés.
Après la réunion des présidents du G5 -Tchad, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Mali-, Macron a expliqué en conférence de presse qu’il envisage « début 2022 » d’achever le processus de retrait des troupes au Mali, plus précisément celles qui restent. à Kidal, Tessalit et Tombouctou, capte la chaîne de télévision LCI.
Le retrait commencera dans le nord du pays, a-t-il indiqué, au vu de « la propagation de la menace (terroriste) dans le sud » et en réponse à « la nécessité de s’adapter à la nouvelle position adoptée par les groupes terroristes », devant laquelle ils maintiendront une « présence aérienne et terrestre importante ».
Le président français a justifié cette réorganisation de sa présence militaire parce que « les succès que nous avons obtenus nous le permettent et que la nature de la menace (terroriste) est en train de changer », de sorte que désormais commence « une nouvelle évolution de notre engagement au Sahel. »
Il a également insisté sur le fait qu’ils restent « engagés au Sahel parce que les États de la région nous l’ont demandé, et parce que ce combat n’est pas que le leur », selon les vidéos de l’apparition partagées sur son compte Twitter. Dans cette ligne, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est expliqué à l’issue d’une rencontre avec son homologue espagnole, Arancha González-Laya, ce vendredi.
« Nous n’allons pas nous retirer du Sahel, mais nous allons avoir un modèle d’intervention différent », a poursuivi le président français.
« Notre présence militaire au Sahel s’articulera désormais autour de deux missions auxquelles nous étions déjà engagés : neutraliser et démanteler le haut commandement des organisations terroristes et soutenir la montée en puissance des Forces armées du Sahel », a détaillé Macron.
Il y a un mois, Macron annonçait une « transformation profonde » de la présence militaire au Sahel, avec notamment la fin imminente de l’opération « Barkhane », lancée en 2014 et pilier fondamental de la stratégie française dans une région marquée ces dernières années par la montée des insécurité.