Le gouvernement français a facilement surmonté une motion de censure présentée par la gauche parlementaire, la première initiative de ce type depuis l’ascension de Gabriel Attal à la tête de l’Exécutif, après que son prédécesseur en a enchaîné plus de 30.

La motion était vouée à l’échec, dans la mesure où elle n’avait pas recueilli le consensus des autres partis d’opposition en dehors du bloc de gauche. À d’autres occasions, des groupes disparates tels que La Francia Insumisa (LFI) et le Groupe national d’extrême droite se sont réunis.

Le vote de lundi a abouti à 124 voix en faveur du renversement du gouvernement, bien loin du seuil de 289 qui marquerait le limogeage, et Attal a profité du débat pour valoriser le travail de l’Administration et promettre qu’il ne sera « jamais » arrêtera « d’intimider ».

S’il s’est montré « ouvert à la discussion » avec d’autres groupes, il a demandé le « respect » des institutions et accusé LFI d’agir uniquement pour des intérêts partisans. Attal a assuré que ce parti de gauche vivait installé en « blocus permanent », selon la chaîne BFM TV.

Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a plutôt affirmé que le nouveau Premier ministre, proche allié du président Emmanuel Macron, est « le visage amical de la brutalité sociale » et a accusé l’exécutif actuel de mettre en péril la « souveraineté alimentaire ». La France favorise les accords de libre-échange et la concurrence déloyale.

Durant toute la Ve République en France, une seule motion de censure a abouti, c’était en 1962. Mais cet instrument parlementaire a servi ces dernières années d’outil de pression sur le Gouvernement, au point que l’ère de Borne a pris fin. avec un total de 31, entre autres raisons dues à l’incapacité de l’Exécutif à mettre en œuvre des mesures clés et à forcer l’approbation des lois.

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