Ce dimanche, un avion affrété par le gouvernement français est arrivé pour évacuer ses citoyens avant l’avancée des forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) vers la capitale, Addis-Abeba.

Quelque 200 Français ont déjà quitté la capitale éthiopienne la semaine dernière, mais il reste encore un millier de Français dans le pays. Le premier vol doit décoller ce dimanche et un deuxième avion pourrait arriver mardi prochain, rapporte la radio française Europe 1.

Paris a deux plans d’évacuation sur la table pour le millier de Français restés en Éthiopie : des vols directs depuis la capitale ou une escale à Djibouti, le tout conditionné aux éventuelles avancées du TPLF sur la capitale.

La France ne dispose pas de personnel militaire dans la zone, tandis que les États-Unis disposent d’une quinzaine d’avions préparés et de quatre hélicoptères de type Chinook déployés à Djibouti. Elle compte également 30.000 soldats dans la zone, ce sont donc eux qui ont donné le « rythme diplomatique », selon des sources françaises.

Ils sont également attentifs aux autorités chinoises, Pékin n’ayant pas encore donné d’instructions sur les 15 000 citoyens chinois présents en Éthiopie.

Le conflit en Éthiopie a commencé le 4 novembre 2020 lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné une offensive militaire en représailles à l’attaque contre la base militaire de Mekelle après des mois de tensions entre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) et le gouvernement central. gouvernement autour du report des élections législatives, finalement organisées en juin et au cours desquelles Abiy a remporté une victoire écrasante face aux appels au boycott et à l’absence de vote dans plusieurs régions – dont le Tigré – pour l’insécurité.

Cependant, le TPLF a fait des avancées importantes en juin qui lui ont permis de récupérer Mekelle, après quoi Abiy a annoncé un cessez-le-feu unilatéral invoquant des raisons humanitaires, rejetées par le groupe, qui a étendu son offensive aux régions adjacentes d’Amhara et d’Afar, faisant craindre une propagation de la guerre au reste du pays.

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