MADRID, 16 déc. (EUROPA PRESS) –

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que la position de la France sur le Sahara occidental était « sans équivoque » et « clairement favorable » au Maroc, avertissant que le soutien apporté depuis des années au plan d’autonomie de l’ancienne colonie espagnole ne dépendait pas des positions qui d’autres pays peuvent avoir pris.

Colonna a entamé ce vendredi une visite symbolique au Maroc, avec laquelle Paris et Rabat espèrent tourner la page d’une année difficile, avec des tensions mutuelles principalement dues aux limitations de visas imposées par les autorités françaises. Comme premier point à l’ordre du jour, la cheffe de la diplomatie française a été reçue par son homologue marocain, Naser Burita, dans une rencontre qualifiée de « chaleureuse » par la partie française.

Avant son arrivée, le ministère français des Affaires étrangères avait déjà avancé que Colonna souhaitait aborder différents aspects d’une alliance qu’il juge « exceptionnelle », en attendant une éventuelle visite du président Emmanuel Macron, que les médias marocains prévoyaient pour janvier 2023.

En ce qui concerne le Sahara occidental, le ministère et Colonna elle-même dans une interview au journal ‘Le Matin’ ont clairement indiqué que la position française est connue et ne changera pas. Le gouvernement français considère le plan marocain d’autonomie du Sahara Occidental comme « une base » de négociations, un niveau en dessous de l’Espagne, qui y voit la proposition « la plus sérieuse, réaliste et crédible ».

« La position de la France est sans équivoque », a déclaré Colonna, favorable à une solution « juste et réaliste » au différend territorial et à la médiation de l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura. Il soutient également le travail de la mission des Nations unies, la MINURSO, pour « éviter les tensions », surtout maintenant que les deux parties considèrent que le cessez-le-feu est rompu.

« L’urgence, maintenant que les tensions refont surface, est de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui respecte toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il ajouté.

Concernant le plan d’autonomie de 2007, « nous n’avons pas attendu la décision de l’un ou l’autre pays pour le soutenir », mais la position est « claire et connue », a déclaré Colonna. Le ministre, qui a répondu à une question sur le virage des Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump, a déclaré que la France s’était « isolée » dans les enceintes internationales sur cette question.

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