Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a dénoncé que « l'Algérie cherche à humilier la France » en stoppant l'expulsion d'un « influenceur » de nationalité algérienne arrêté la semaine dernière après avoir encouragé la commission d'actes de violence sur le réseau social TikTok. .
« Avec l'Algérie, nous sommes arrivés à un point extrêmement inquiétant », a déploré Retailleau dans des déclarations aux médias recueillies par BFMTV et par lesquelles il a voulu répondre sans détour au rejet jeudi de l'expulsion d'un créateur de contenus connu sous le nom de Doualemn.
Les autorités françaises ont procédé jeudi à son transfert vers l'Algérie, mais ont été contraintes de le retransférer à nouveau en raison du veto local. Selon des sources de l'Intérieur citées par franceinfo, il reste en détention administrative dans le département de Seine-et-Marne.
Doualemn a été arrêté à Montpellier après avoir proclamé dans une vidéo : « Tuez-le, laissez-le souffrir », en référence à un manifestant contre le gouvernement d'Abdelmayid Tebune. Son cas n'est pas unique, puisque les jours précédents les forces de l'ordre françaises avaient interpellé deux autres personnes pour des contenus sur les réseaux sociaux.
Ces affaires ouvrent un nouveau front diplomatique avec l'Algérie, avec laquelle la France a déjà pris ses distances en raison d'une autre arrestation, celle de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Cet auteur a été arrêté mi-novembre à Alger à son retour de France, après avoir tenu des propos polémiques sur la colonisation.