MADRID, 7 septembre (EUROPA PRESS) –

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté mercredi l’extradition de François Compaoré, frère cadet de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, actuellement en France, pour une affaire impliquant le meurtre d’un journaliste en 1998.

La CEDH soutient que la demande d’extradition ne devrait pas aller de l’avant tant que la France ne s’est pas assurée que les autorités du Burkina Faso examinent « le nouveau contexte politique et constitutionnel » du pays, compte tenu notamment des tentatives d’émeutes continues de ces dernières années.

En ce sens, sa décision précise que, si l’extradition se poursuivait, il y aurait « un risque » que l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, qui fait référence à la torture, aux traitements dégradants ou aux peines inhumaines, soit mis en application. être violé.

La Cour EDH, qui répond à une demande de Compaoré lui-même, allègue ainsi dans ses écrits que les garanties de sécurité ne sont pas réunies pour que le frère de l’ancien président burkinabé puisse être extradé, puisque dans son pays il court « le risque » d’être détenu. , subira des mauvais traitements et sera envoyé dans une prison de Ouagadougou.

« La Cour considère que ces garanties (de sécurité) n’ont pas été réitérées par le deuxième gouvernement de transition mis en place par le nouveau chef de l’Etat burkinabè arrivé au pouvoir le 30 septembre 2022 », explique-t-elle dans le texte.

L’ancien Premier ministre français Edouard Philippe a signé l’arrêté d’extradition du frère de l’ancien président burkinabé en mars 2020 après que la Cour de cassation, la plus haute autorité judiciaire française, ait autorisé le transfert en juin 2019.

François Compaoré fue detenido en octubre de 2017 en el aeropuerto de Charles de Gaulle, a su llegada a París desde Costa de Marfil, por el asesinato del periodista Norbert Zongo, en un caso que fue símbolo de la represión durante los 27 años de mandato de son frère.

Blaise Compaoré a été condamné en avril 2022 à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans l’assassinat en 1987 du leader révolutionnaire et icône du panafricanisme Thomas Sankara dans le cadre du coup d’État qui l’a renversé.

Sankara a été assassiné avec douze officiers après avoir été capturés après le coup d’État et son corps a été démembré et enterré dans une tombe anonyme. Compaoré lui a succédé, qui est resté au pouvoir jusqu’en octobre 2014, date à laquelle il a fui le pays au milieu de manifestations massives contre son intention de modifier la Constitution pour se présenter aux élections.

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