MADRID, 10 septembre (EUROPA PRESS) –

Le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), nom officiel de la junte militaire putschiste au Niger, et le gouvernement de transition ont dénoncé « le manque de sincérité » du plan de retrait français dans un communiqué publié ce samedi et recueilli par l’Agence de presse nigériane (ANP).

« Ces manœuvres furtives et dilatoires visent à atténuer dans le temps l’ardeur patriotique du peuple nigérien dans sa lutte pour le retrait total des troupes françaises du Niger et à obtenir de meilleurs résultats dans une intervention militaire contre notre pays », peut-on lire dans la lettre.

La note critique l’absence de progrès dans le retrait des forces françaises présentes au Niger et le refus de la France « même de retirer son ambassadeur, déclaré persona non grata par les autorités et la justice nigériennes ».

Dans le même esprit, les autorités putschistes ont dénoncé que, « malgré l’annonce de ce plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dans le cadre de la préparation d’une agression contre le Niger qui est planifié en collaboration avec cet organisme communautaire.

Ainsi, les signataires de la note ont insisté sur « les conséquences de cette attitude agressive, tortueuse et méprisante adoptée par la France » et ont exhorté le peuple nigérien à « être vigilant et à ne pas se démobiliser jusqu’au départ inéluctable des troupes françaises ». son territoire.

Cette déclaration intervient après que le CNSP a accusé mercredi la France de violer son espace aérien et de libérer des terroristes pour créer « l’instabilité » dans le pays.

Depuis le coup d’État, les relations entre le Niger et la France sont tendues. La junte putschiste a annulé les accords de coopération qu’elle avait avec Paris, qui continue de disposer de militaires du Mali, où ils ont participé à l’opération « Barkhane » de lutte contre le terrorisme.

De son côté, le gouvernement français a évacué plus de 1 000 personnes en raison de la possibilité d’une action militaire directe dans le cadre de l’ultimatum lancé par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays, qui a pris fin dimanche dernier.

Cette proposition de la CEDEAO a amené le Mali et le Burkina Faso, pays également sous le contrôle d’une junte militaire, à avertir qu’ils prendraient des mesures telles qu’une déclaration de guerre et aideraient le Niger à se défendre.

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