Le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron de la « gravité » de la situation en Ukraine en raison de l’incendie de la centrale nucléaire de Zaporijia, prise par les Russes ce vendredi.

Le Royaume-Uni a souligné que la guerre en Ukraine « est la pire sur notre continent depuis longtemps » et a transféré à son homologue français que « les actions imprudentes qui ont causé des dommages à la centrale nucléaire étaient ignobles ».

En ce sens, les deux ont convenu de « travailler en étroite collaboration » au cours des prochains jours face aux actions « de plus en plus sauvages et perverses » du président russe Vladimir Poutine, selon un communiqué du gouvernement britannique.

Macron, de son côté, aurait communiqué son intention de « donner suite » à ses entretiens au format Quint, le groupe informel de l’Alliance atlantique composé de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni.

Dans un autre des appels, Johnson s’est entretenu ce vendredi avec le président brésilien, Jair Bolsonaro, pour lui rappeler que le Brésil était un allié « vital » pendant la Seconde Guerre mondiale, et que son rôle est « crucial » pour ce moment de crise, selon CNN Brésil a rapporté.

Bolsonaro a jusqu’à présent évité de condamner ou de sanctionner la Russie, arguant que le Brésil adoptait une position « neutre ».

JOHNSON S’ADRESSE AUX UKRAINIENS

En revanche, dans un discours en ukrainien, Boris Johnson a exprimé sa douleur face à la guerre en Ukraine. « Je ne peux même pas imaginer ce que vous traversez en ce moment ou l’indignation et l’angoisse que vous devez ressentir lorsque tout ce que vous savez et aimez est brisé d’une manière aussi inexplicable et brutale », a-t-il déclaré.

En ce sens, il a qualifié la situation d’« abominable » et s’est dit dévasté « par la destruction et la perte de vies ». Ainsi, Johnson a souligné que le Royaume-Uni travaille avec plus de 25 alliés et partenaires « pour soutenir ceux qui participent à la bataille, non seulement pour protéger leurs maisons, mais aussi la liberté et la démocratie elles-mêmes ».

« Mercredi, les députés de notre Chambre des communes se sont levés pour applaudir l’ambassadeur d’Ukraine et montrer que l’ensemble du Royaume-Uni soutient fermement le peuple ukrainien et son combat impressionnant contre cette agression », a déclaré le président britannique.

« Poutine a commis une grave erreur de calcul. Le monde libre est uni dans sa détermination à s’opposer à sa barbarie, et la force et la défiance du peuple ukrainien face à cette agression injuste et injustifiée touchent les cœurs du monde entier », a-t-il ajouté. ajoutée.

CONTACTS PAR LA FRANCE

L’Elysée a indiqué dans un communiqué que le président français s’était entretenu en parallèle avec le directeur général de l’Organisation internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, ainsi qu’avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.

La chancelière a accueilli « avec plaisir » la proposition du président français de prendre « des mesures concrètes pour mettre en œuvre les recommandations de l’AIEA afin de garantir la sûreté des cinq principaux sites nucléaires d’Ukraine ».

En outre, ils se seraient entendus pour « maintenir une coordination étroite » en amont du sommet de Versailles des 10 et 11 mars dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, au cours duquel la guerre en Ukraine sera également évoquée.

« Le président de la République condamne fermement toute atteinte à l’intégrité des installations nucléaires civiles ukrainiennes causée par les forces russes dans le cadre de leur agression militaire contre l’Ukraine. Il est impératif de garantir leur sécurité et leur protection », a déclaré l’Elysée dans un autre communiqué. .

Macron, dans cette série de contacts, a eu une rencontre avec Alexander Cherkasov, un militant du groupe Mémorial, président du conseil d’administration du centre Mémorial des droits de l’homme, qui a dénoncé ce vendredi une opération policière sur son compte Telegram.

Cette plainte intervient dans le cadre de l’approbation par la Chambre basse du Parlement russe d’un projet de loi qui prévoit des amendes et des peines de prison pour la diffusion de « fausses » informations sur les actions des forces armées.

« Le président de la République a réaffirmé son soutien à Tcherkasov ainsi qu’à tous les membres de son association et défenseurs des droits de l’homme en Russie et les a assurés du plein soutien de la France dans la période sombre que nous traversons », a indiqué l’Elysée dans un autre communiqué. . .

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