Les Français sont indignés par le meurtre d’une fillette de 12 ans, retrouvée vendredi dernier avec des signes de torture et de violences sexuelles. Des investigations préliminaires ont révélé qu’une femme sans papiers serait à l’origine du crime. Pendant ce temps, son cas a été utilisé comme épicentre d’un débat houleux à l’Assemblée nationale, au cours duquel les politiques d’immigration en France ont été discutées, un fait qui a été considéré comme une bassesse par de nombreux législateurs.

La France a été choquée par le meurtre d’une mineure et la cruauté de son dossier. L’identité de la mineure correspond à Lola Daviet, une fillette de 12 ans dont le corps a été retrouvé vendredi dernier dans une caisse en plastique jetée dans la cour d’un immeuble du nord-est parisien.

Des centaines de personnes lui ont rendu hommage et ont déposé des fleurs devant la résidence où vivait la mineure, tandis qu’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français, a déclaré que son pays était « profondément choqué, face à l’horreur et à la douleur ».

Les autorités ont attribué le crime à une femme d’origine algérienne, ce qui a immédiatement relancé le débat entre les législateurs français et les appels à durcir les politiques d’immigration en France par l’extrême droite.

Certains représentants du gouvernement ont critiqué la politisation de l’événement, comme le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a dénoncé « l’indécence » de certaines positions, comme celles affichées par des leaders d’extrême droite comme Marine Le Pen et Éric Zemmour mardi. lors d’un débat à l’Assemblée nationale.

« Quand défendrons-nous nos enfants de ces ‘francocides’ qui commettent toujours les mêmes, toujours à leur détriment ? », a écrit Zemmour sur son compte Twitter en apprenant le meurtre du mineur.


Au cours de la séance, le député conservateur Eric Pauget a critiqué le ministre de la Justice, Éric Dupond-Morett, pour son « laxisme » face aux politiques d’immigration en France, après avoir pris comme référence l’affaire du meurtrier de Lola.

« Utiliser le cercueil d’une fille de 12 ans comme un trampoline est honteux », a répondu Dupond-Moretti.

De son côté, Marine Le Pen a confronté la Première ministre, Élisabeth Borne, affirmant qu' »encore une fois » une personne sans titre de séjour est à l’origine d’un crime, en plus de demander des « mesures urgentes » au Gouvernement.

« Trop de crimes et délits sont commis par des immigrés clandestins qui n’ont pas été recherchés ou n’ont pas pu renvoyer dans leur pays », a déploré le leader de l’extrême droite française.

« Un peu de décence et respectez la douleur de la famille », a répondu Borne.

En parallèle, le président Emmanuel Macron a reçu mercredi les parents du mineur à l’Elysée, leur exprimant « toute sa solidarité et son soutien », selon la radio publique ‘FranceInfo’.

L’organisation d’extrême droite ‘Institut pour la Justice’ a appelé à une manifestation jeudi à Paris, afin de manifester son mécontentement face au meurtre de Lola et de « centaines d’autres innocents », ainsi que pour demander une politique d’immigration plus précise. au gouvernement.

Des personnalités de la droite radicale du pays comme Jordan Bardella et Zemmour ont déjà confirmé leur présence aux manifestations.


Que sait-on à ce jour de l’affaire Lola Daviet ?

L’auteur présumé du crime est une femme de seulement 24 ans, qui a été placée en garde à vue pour meurtre, viol, torture, actes de barbarie et recel de cadavre, selon un communiqué du procureur de la République de Paris.

Un homme de 43 ans est également en état d’arrestation et est accusé d’avoir aidé à cacher le corps de la jeune fille alors que les autorités poursuivent leur enquête sur le meurtre.

Les parents de Lola ont signalé la disparition de leur fille vendredi après-midi, car elle n’est pas rentrée de l’école. Quelques heures après avoir activé les protocoles de recherche, son corps a été retrouvé à l’intérieur d’un box dans la cour de l’immeuble où il habitait.

Le procureur chargé de l’affaire a indiqué que Lola était décédée « d’une insuffisance cardiorespiratoire avec des signes d’étouffement et de compression cervicale ».

Avec EFE et AP

A lire également