La science prétend que réduire les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique ne suffira pas à maintenir le thermomètre à un niveau adéquat pour que les humains puissent vivre décemment. Les émissions accumulées sont si nombreuses que la solution est d’extraire le CO2 de l’air. Pour cela, l’Islande a inauguré la première usine de captage et de stockage de dioxyde de carbone.

Nous savons tous que l’émission de CO2, provenant de la combustion de combustibles fossiles tels que l’essence, le charbon ou le gaz naturel est nocive pour la planète et pour l’avenir des êtres humains.

Le dioxyde de carbone est l’un des nombreux gaz à effet de serre qui provoque le réchauffement de notre planète d’année en année et nous subissons les conséquences de cette augmentation des températures à travers le monde : inondations, canicules, incendies plus fréquents et plus puissants, sécheresses, ouragans. La liste s’allonge.

Il y a tellement de CO2 accumulé dans l’atmosphère que la solution – en plus d’arrêter d’en émettre – nécessite d’éliminer certains de ces polluants déjà existants afin d’atteindre un niveau de neutralité des émissions. Pour y parvenir, il existe une technique appelée capture directe d’air. Il y a quelques jours, en Islande, la plus grande usine du monde a été inaugurée le 8 septembre, qui est aussi la première à stocker durablement du CO2.

Orca, la seule usine de captage et stockage de CO2.  Hellisheidi, Islande.
Orca, la seule usine de captage et stockage de CO2. Hellisheidi, Islande. © Climeworks

L’air est aspiré par des ventilateurs géants et passé à travers un filtre spécialisé qui stocke le CO2. Ce dioxyde de carbone est ensuite mélangé à de l’eau et transporté sous terre où il se minéralise en basalte, un type de roche volcanique très abondant sur la planète. La minéralisation du CO2 est quelque chose qui se produit naturellement sur terre, mais cela prend beaucoup de temps, alors ce système l’accélère. Ces deux procédés sont réalisés conjointement par Climeworks et Carbfix.

L’usine, nommée Orca -qui signifie énergie en islandais-, utilise l’énergie géothermique pour son fonctionnement, donc l’impact en termes d’émissions est presque nul. En effet, de sa construction à la fin de sa vie utile, Orca ne réémet que 10 % des émissions qu’il capte, c’est-à-dire qu’il est efficace à 90 % pour éliminer le CO2.

Orca peut capter 4 000 tonnes de CO2 par an
Orca peut capter 4 000 tonnes de CO2 par an ©France24

Pour l’instant, cette usine est capable de capter et de stocker en permanence 4 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui équivaut aux émissions d’environ 790 voitures. Une petite quantité, considérant qu’en 2019 nous avons émis plus de 33 000 millions de tonnes, quelques millions de moins en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Sur la base de ces chiffres, il faudrait environ 8 350 000 systèmes comme Orca pour éliminer tout le CO2 que nous émettons chaque année. Mais, pour l’instant, Climewrosk ne dispose que de 15 systèmes de capture de carbone en fonctionnement et aucun n’est aussi gros que celui-ci.

Le problème avec cette technologie, c’est que les coûts sont très élevés : retirer une tonne de CO2 de l’air coûte environ 1 100 $. Cependant, chez Climeworks, ils sont optimistes quant à sa croissance et avec elle, le moins cher de capter le CO2. Julie Gosalvez, directrice marketing de Climeworks, dans une interview à France 24, a assuré qu’ils ont « décuplé (leur) capacité au cours des deux ou trois dernières années » et qu’ils vont continuer sur ce rythme de croissance dans les années à venir. Gosalvez a également rappelé que « ce sont des tarifs similaires à ceux de l’industrie éolienne des 30 ou 40 dernières années » et que « l’expérience a montré que les coûts ont été drastiquement réduits ».


Cependant, depuis Climeworks, ils insistent sur le fait que les politiques publiques doivent commencer à faciliter ce type de technologie avec, par exemple, des subventions similaires à celles reçues par l’énergie solaire ou la fabrication de véhicules électriques. Selon les fondateurs, ce système est 1000 fois plus efficace pour capter le carbone que les arbres et ils espèrent atteindre un million de tonnes captées par an dans la seconde moitié de cette décennie.

TerrAmaz, le projet de l’Agence Française de Développement, lance sa mission au Pérou

Une autre façon de contrôler les émissions de la planète est la conservation des forêts et des jungles et c’est l’un des objectifs de TerrAmaz, le projet financé par l’Agence française de développement dans quatre pays : Brésil, Colombie, Équateur et Pérou.

Cinq régions de quatre pays amazoniens bénéficieront du projet TerrAmaz
Cinq régions de quatre pays amazoniens bénéficieront du projet TerrAmaz ©France24

Il y a quelques mois nous vous parlions du lancement du projet en Colombie et maintenant, notre correspondant au Pérou, Francisco Zacarías, s’est rendu en Amazonie péruvienne pour s’entretenir avec certains des acteurs de TerrAmaz : Víctor Zambrano, leader environnemental, voit avec inquiétude comment 25% du territoire de Madre de Dios, il est totalement déboisé. Quelque chose qui met en danger les peuples autochtones.

La Agencia Francesa de Desarrollo emprendió este proyecto en la Amazonía precisamente para proteger la naturaleza y promover el desarrollo sostenible y es parte de los 100 millones de euros de inversión en la cuenca amazónica que el presidente francés Emmanuel Macron anunció en 2019 durante la Asamblea General de Les Nations-Unies.

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