Les principales marques mondiales de vêtements et de chaussures sont attaquées par le gouvernement chinois après que plusieurs pays ont sanctionné certains de leurs responsables cette semaine pour des violations présumées des droits humains des communautés ouïghoures du Xinjiang.

Les clients chinois de la multinationale suédoise H&M ne peuvent plus acheter les produits de cette société via des plateformes électroniques. Des plateformes telles que JD.com, Taobao, Tmall et Pinduoduo se sont jointes à un boycott contre la multinationale promue par les internautes et soutenue par le gouvernement.

Le Comité central de la Ligue de la jeunesse communiste de Chine a publié un message à travers son profil du réseau social Weibo (connu sous le nom de «Twitter chinois») dans lequel il disait: «Voulez-vous gagner de l’argent en Chine au moment de la diffusion des rumeurs de boycott du coton du Xinjiang?

Le texte était accompagné d’un communiqué de H&M de mars 2020 dans lequel la marque déclarait l’interdiction « de tout type de travail forcé » dans sa chaîne d’approvisionnement « quel que soit le pays ou la région », ce qui impliquait qu’elle cessait d’acheter du coton au Xinjiang.

Plus d’un million de personnes dans le Xinjiang, la plupart appartenant à des groupes ethniques à prédominance musulmane, ont été confinées dans des camps de travail, selon des chercheurs et des gouvernements étrangers. Pékin nie les avoir maltraités et affirme vouloir promouvoir le développement économique et mettre fin au radicalisme.

H&M n’est pas seul

Nike, Adidas, Gap, Zara, New Balance et plusieurs autres marques de vêtements et de chaussures bien connues sont également la cible de l’appel au boycott.

« Le coton du Xinjiang est l’un des meilleurs au monde et ceux qui perdent sont ceux qui ne l’utilisent pas », a déclaré ce jeudi 25 mars la porte-parole du ministère du Commerce, Hua Chunying.

« L’accusation de travail forcé au Xinjiang est un mensonge malveillant inventé par des forces anti-chinoises individuelles, dans le but de discréditer l’image de la Chine, de saper la sécurité et la stabilité du Xinjiang et de ralentir le développement du pays et de la région », at-il ajoutée.

Ces appels au boycott, des mois après les déclarations de H&M et de Nike, interviennent la même semaine où l’Union européenne a annoncé des sanctions contre quatre personnes et une institution chinoise pour les violations présumées des droits de l’homme qui auraient lieu dans la région. Xinjiang en Chine, où la presse internationale est confrontée à de nombreux obstacles pour faire des reportages.

Le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis ont également annoncé des sanctions dans le même sens.

Avec AP et EFE

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