Le cinéaste, scénariste, écrivain et producteur français Bertrand Tavernier est décédé ce 25 mars à Sainte-Maxime, dans le sud de la France. On se souviendra du réalisateur pour sa gigantesque filmographie proche de presque tous les genres cinématographiques, avec une prédilection marquée pour les enjeux de société.

L’un des plus grands du cinéma français est parti. Bertrand Tavernier était un réalisateur prolifique qui a réalisé des dizaines de films et de documentaires qui l’ont conduit à remporter plusieurs César, ainsi que des distinctions à Cannes, Berlin, Venise et d’autres festivals internationaux.

« Nous sommes tristes d’annoncer aujourd’hui la disparition de Bertrand Tavernier », a annoncé l’Institut Lumière de Lyon, dont il était président.

«Avec sa femme Sarah, leurs enfants Nils et Tiffany et leurs petits-enfants, l’Institut Lumière et Thierry Frémaux ont la tristesse et la douleur de les informer de la disparition de Bertrand Tavernier», a écrit sur Twitter l’instance dédiée au septième art.

Personnalité éminente du monde du cinéma, artiste engagé dans le travail éclectique et reconnu pour lui à l’étranger, Tavernier a réalisé des dizaines de films d’époque et contemporains.

C’était aussi un grand cinéphile voué à la préservation et à la transmission du septième art, animé à la fois par sa volonté de défendre le cinéma français indépendant et par sa passion pour le cinéma américain du XXe siècle.

Une œuvre teintée d’émotions secrètes

Au fil de ses 34 longs métrages, seul ou en collaboration, Tavernier a réussi à aborder différents genres. En 1974, il sort «L’horloger de Saint-Paul», son premier tube, ainsi que le premier d’une longue liste de collaborations avec Philippe Noiret.

Ensuite, il y aura des productions comme «  Que la Fête commence  » (1975), «  Coup de torchon  » (1981) et «  Un dimanche à la campagne  » (1984) qui lui vaut le prix du meilleur réalisateur au festival de Cannes et la nomination du meilleur film en langue étrangère aux Golden Globes et aux BAFTA Awards.

Mais c’est en 1986 que Tavernier acquiert une reconnaissance internationale avec son film de jazz «Autour de minuit». Le pianiste Herbie Hancock a remporté un Oscar de la meilleure musique originale pour ce film et le saxophoniste américain Dexter Gordon a remporté une nomination aux Oscars du meilleur acteur.

En 1990, il reçoit le BAFTA du meilleur film étranger pour «  La Vie et Rien d’autre  » (1989), l’Ours d’or à la Berlinale pour «  L’Appât  » (1995) et le Lion d’or au Festival du film de Venise pour toute sa carrière.

Également sur sa liste de productions, il y a «Le Juge et l’Assassin» (1976), «Une semaine de vacances» (1980), «L.627» (1992), «La Fille de d’Artagnan» (1994), ‘Dans la brume électrique’ (2009), ‘La Princesse de Montpensier’ (2010) et ‘Quai d’Orsay’ (2013).

« Un réalisateur immense, tous ses films ont laissé leur empreinte, tous ses films resteront », a déclaré le ministre français des Finances Bruno Le Maire.

Tavernier était une personnalité du cinéma français de premier plan. Ses films abordaient des sujets policiers, politiques, historiques, d’aventure, de guerre, etc. Son travail est teinté d’émotions secrètes et en guerre constante contre l’injustice et le racisme et est marqué par le goût du récit et des personnages.

Son travail a également porté sur la redécouverte de scénaristes oubliés et la défense du cinéma européen contre le mercantilisme du cinéma américain.

Avec Reuters, EFE, AFP et les médias locaux

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