Un euro affaibli, à son plus bas niveau depuis juillet 2012, a touché la parité avec le dollar le mardi 12 juillet, mais a ensuite réussi à se redresser pour clôturer légèrement au-dessus de la devise américaine.

Celui qui avait un euro en poche à la fin de la première décennie des années 2000 pouvait dire à l’époque qu’il avait l’équivalent d’un peu plus d’un dollar et demi. Aujourd’hui, avec le même euro, cette personne ne pourrait pas acheter plus d’un dollar.

C’est ce qu’on appelle en économie un taux de change de 1 pour 1, très proche d’être atteint entre les monnaies les plus puissantes du monde, qui ce mardi 12 juillet s’est refermé sur un écart qui n’atteint même pas un centime en faveur de l’euro. La monnaie commune à 19 pays s’est dépréciée de plus de 12% depuis le début de cette année.

Après avoir atteint la parité à un moment de la journée, l’euro a retrouvé sa position et a clôturé mardi toujours au-dessus du dollar. La devise américaine coûte aujourd’hui 1,00540 euros.


L'écart entre le dollar et l'euro est au plus bas depuis 20 ans
L’écart entre le dollar et l’euro est au plus bas depuis 20 ans ©France 24

Quels facteurs ont renforcé le dollar?

La crainte d’une récession a fait du dollar se consolider comme l’un des actifs les plus sûrs -sinon le plus sûr-, puisqu’il est considéré comme très résistant face aux crises économiques.

Les récentes hausses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale (Fed) qui ont renforcé le dollar et les inquiétudes énergétiques alimentées par la guerre en Ukraine, qui pèsent de plus en plus sur la zone euro, sont un terreau fertile pour réduire l’écart entre ces deux devises.



L’euro, en outre, est resté sous forte pression en raison d’une éventuelle pénurie d’approvisionnement énergétique dans la région et de l’incertitude entourant la campagne de hausse des taux lancée par la Banque centrale européenne.

Bien que la faiblesse de l’euro ait été en grande partie le coup de pouce du dollar, la devise a également été soutenue par des problèmes de croissance ailleurs, comme la Chine, qui met en œuvre des politiques strictes de zéro-Covid pour contenir de nouvelles épidémies.

Avec Reuters et EFE

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