Le monarque britannique est monté sur le trône britannique à une époque où la Grande-Bretagne conservait une grande partie de son empire et sortait des ravages de la Seconde Guerre mondiale. 70 ans plus tard, il mourut au milieu d’une récession naissante causée par la guerre en Ukraine.

La plus grande réussite de la reine Elizabeth d’Angleterre a peut-être été de maintenir la popularité de la monarchie pendant des décennies de changements politiques, sociaux et économiques alors que le Royaume-Uni luttait pour trouver sa place dans un nouvel ordre mondial.

Aujourd’hui, cette nation est la sixième plus grande économie du monde, récemment séparée de l’Union européenne, et l’un des principaux centres financiers. Mais il a fallu sept décennies à Elizabeth II pour assister à cette transformation.

Lorsqu’il monta sur le trône au début des années 1950, la Grande-Bretagne était toujours soumise à un rationnement alimentaire qui persistait malgré la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, le pays a subi un changement radical.

Les années 1950 austères d’après-guerre ont cédé la place aux années 1960 turbulentes, puis au leadership diviseur et réformiste de Margaret Thatcher dans les années 1980, dont l’un des événements les plus importants a été la grève des mineurs de 1984 et 1985, qui a déclenché une opposition syndicale farouche à ses politiques économiques.

GRAPHIQUE

Vers les années 1990, plus précisément en 1992, après qu’un incendie a dévoré une partie du château de Windsor, la monarque et sa famille ont décidé de commencer à payer l’impôt sur le revenu comme n’importe quel Britannique ordinaire. Deux ans plus tard, il inaugure le tunnel sous la Manche qui relie le Royaume-Uni au continent européen.

Il faudrait 14 ans à la reine pour voir l’énorme ralentissement économique mondial de 2008 et 2009, lorsque la Grande-Bretagne a subi sa pire crise depuis les années 1930. Après un effondrement virtuel du secteur bancaire, le gouvernement a lancé des bouées de sauvetage millionnaires alors qu’il cherchait de nouvelles façons de stimuler un économie plombée par la crise.

Son prochain grand moment économique viendrait en 2020. Le 23 janvier, la reine a sanctionné la loi sur le Brexit et le lendemain, l’ancien Premier ministre, Boris Johnson, a signé l’accord pour que le Royaume-Uni quitte le bloc communautaire.

Cette même année, la pandémie de Covid-19 frappe durement le Royaume-Uni, déclenchant une crise économique que certains osent qualifier de « pire » que celle de 2008.

La dernière chose qu’Elizabeth II avait à voir avec sa vie était de savoir comment le Royaume-Uni est l’un des pays les plus touchés de la région avec la guerre en Ukraine, avec des prix qui montent en flèche et une récession naissante causée par des tarifs énergétiques extrêmement élevés.

Avec Reuters, AP et EFE

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