Dans les labos d’AirParif

En un clic sur le site d’AirParif, tout francilien peut savoir s’il va passer la journée à tenter d’éviter la pollution ou à profiter du grand air. Mais qui sont ceux de l’autre côté de l’écran ? Comment travaillent-ils ? Reportage.

Il est onze heures à AirParif, centre de mesure de la qualité de l’air de la capitale. Au rez-de-chaussée, Charles, deux écrans devant les yeux qui affichent courbes et graphiques, met en ligne les prévisions de la journée. Les indicateurs sont au vert, la pluie qui bat les carreaux du bâtiment n’y est pas pour rien. “Les conditions météorologiques jouent dans la prévision de la pollution de l’air, détaille l’ingénieur spécialisé en chimie, la pluie permet de faire tomber les particules et d’améliorer la qualité de l’air.” Outre les prévisions de Météo France, les employés de l’association s’attachent également aux sens des vents et aux modèles extraits de leurs données pour en déduire des résultats.

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A quelques mètres de lui, dans une salle séparée de l’entrée par une glace, trois hommes s’agitent autour de tubes transparents et de bonbonnes oranges reliées par des tuyaux à de drôles de machines. Christophe, l’un d’eux, explique qu’ils sont là pour tester les analyseurs du réseau d’Airparif disposés dans plusieurs stations de la région. Ces appareils sont chargés de mesurer les taux des différents gaz et composants présents dans l’air comme l’ozone ou encore le dioxyde de carbone. Et s’il y en a autant, c’est parce que leur calibrage doit être vérifié tous les quinze jours. Ce calibrage dépend des étalons (échelles) définis par Airparif et les réseaux raccordés qui ont pour but d’homogénéiser la mesure de la qualité de l’air. Ils sont également nettoyés de fond en comble tous les ans. Pour ce faire, les employés d’Airparif utilisent du charbon qui permet d’absorber les éléments présents dans l’air. Si les compteurs affichent un taux proche de zéro, la machine fonctionne correctement.


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Sous le laboratoire de métrologie s’en cache un second, celui de chimie au décor semblable à un décor sorti des Experts. Les murs d’un blanc immaculé entourent des tubes, flacons et machines utilisés pour analyser, chaque année, plus de 7000 échantillons de composants prélevés dans l’air par des capteurs. Un moyen d’effectuer des expertises plus précises de la mesure de ces polluants. Il est 11 heures à Airparif mais les spécialistes ont déjà plusieurs jours d’avance sur les prévisions de la qualité de l’air à Paris. 


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Claire Courbet

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